Une délégation gabonaise a pris part aux travaux de la 7e édition de l’African green revolution forum pendant laquelle elle a pu expérimenter les actions menées dans d’autres pays pour développer l’agriculture. Yves Fernand Manfoumbi a mis à profit cet évènement pour s’imprégner du développement agricole dans d’autres pays .Il a surtout noué des liens de partenariats avec différentes institutions étrangères qui pourront accompagner les autorités dans leur volonté de faire de l’agriculture le « nouveau pétrole du Gabon ».

Le ministre a toutefois souligné que : « Nous avons partagé notre expérience avec celles des autres pays en matière d’agriculture. Nous avons pu savoir ce qui se passe en Afrique de l’Ouest et nous pourrons nous inspirer de ces modèles » .Aussi, reconnait il que l’AGRA est une véritable plateforme d’échanges où l’on remonte toutes les chaines de valeurs allant du simple producteur à la commercialisation.
Pour Yves Fernand Manfoumbi, un tel cadre doit rester pérenne et même s’étendre, pourquoi pas, en Afrique centrale. D’ailleurs, informe-t-il, qu’avec 3 000 à 4 000 milliards FCFA d’importations alimentaires chaque année, la sous-région est un espace qui a profondément besoin de développer son agriculture.

Les ateliers de l’AGRA auxquels participait la délégation gabonaise ont permis non seulement d’apprendre plusieurs choses au sujet du développement agricole, mais aussi de découvrir des innovations, en l’occurrence, les financements novateurs. Le sujet sur l’agriculture comme le cœur du développement économique du continent a également été abordé. « Une chose importante dans la mesure où c’est un secteur capable d’assurer une meilleure redistribution des revenus dans le monde rural, mais une exigence que les femmes et les jeunes s’intéressent davantage au domaine afin qu’ils deviennent de vrais entrepreneurs agricoles », soutient le ministre de l’Agriculture.

Au demeurant, Yves Fernand Manfoumbi a effectué plusieurs rencontres. D’abord avec certains de ses homologues africains (Côte d’Ivoire, Zambie, Tanzanie, Guinée,…) et a convenu avec eux la nécessité de multiplier ce type de rencontres. Il a également eu des entretiens avec des partenaires qui contribuent au développement de l’agriculture.

Le président de la FIDA a donné ses assurances que cette institution va accompagner le Gabon dans son ambition de faire de l’agriculture le nouveau pétrole du Gabon. De même, « le président de la BAD compte accélérer le programme que nous avons dans le cadre du partenariat public-privé en ce qui concerne le palmier à huile et le programme Graine ».

Bien plus encore, le ministre de l’Agriculture s’est entendu avec son homologue ivoirien sur des termes de partenariat afin que la Côte d’Ivoire, pays agricole par excellence, puisse aider le Gabon à développer son domaine agricole. Un partenariat devrait être signé entre les deux parties en octobre prochain à Libreville et les domaines visés sont, entre autres, la production du cacao et du café, la recherche et l’encadrement agricole, la gestion des semences et des intrants…

Justin BITEGHE et MN