SECURITE ALIMENTAIRE/L’Afrique doit restaurer sa mémoire agricole

10 décembre 20180
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Michel Lesourd, expliquant les enjeux et les défis de la sécurisation alimentaire.©Gabonews, décembre 2018

Michel Lesourd, expliquant les enjeux et les défis de la sécurisation alimentaire.©Gabonews, décembre 2018

La question de la sécurité alimentaire reste un gros défi pour les pays en voie de développement. Des chercheurs ont abordé le problème à l’occasion d’une conférence-débat au sein de l’Université Omar Bongo, le vendredi 7 décembre.

De passage à Libreville pour participer à un jury pour la soutenance d’une thèse, le professeur Michel Lesourd a profité de ce séjour pour animer une conférence sur les enjeux et les défis de la sécurisation alimentaire. La population mondiale, et particulièrement celle de l’Afrique, est en pleine croissance. Les chercheurs estiment que le continent noir atteindra, dans quelques années, un milliard et demi d’individus. C’est maintenant que les décideurs doivent initier des mesures de sécurisation en prévision d’une éventuelle famine.

D’autres universitaires, dont les Gabonais Serge Loungou, Guy-Roger Nguema et Clotaire Moukagni, ainsi que le Français Jean-Louis Legoff, ont aussi apporté leur contribution à cet échange avec les étudiants de l’Université Omar Bongo. Pour le Pr. Michel Lesourd, « sécuriser les réserves alimentaires c’est mobiliser les politiques publiques ». Il conseille aux gouvernants de revoir ce qui n’a pas marché dans les décisions antérieures pour prendre des mesures réellement productives : « il faut analyser la conception des politiques publiques. Sont-ellles des politiques publiques influencées par des modèles exogènes ou par des modèles endogènes ? ».

Dans plusieurs États africains, l’agriculture a encore du mal à s’affirmer. Les petits producteurs que sont les paysans ne sont pas systématiquement impliqués dans les mesures visant à développer ce secteur. Or les chercheurs mettent le paysan au centre de l’autosuffisance alimentaire. Pour eux, les nouvelles politiques ne doivent pas se faire en négligeant les savoirs empiriques.
GMN

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