ART ET CULTURE : La distribution du livre, un dilemme au Gabon

25 avril 20170
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Edna Marysca Merey APINDA, auteure gabonaise et entrepreneuse culturelle. Cette port-gentillaise publie sa 1ère œuvre littéraire ‘’ Imya, petite fille du Gabon ’’ en 2004, elle compte 9 aujourd’hui. Edna APINDA est l’initiatrice du plus important rendez-vous des écrivains gabonais à Port-Gentil « Port-Gentil, Escale littéraire », elle rend accessible le livre gabonais. Nous l’avons rencontrée au lendemain de sa participation au 4ème Salon du livre et des arts de Libreville(SILAL) de 2017 (Gabonews) :

Le Gabon vient de réunir les écrivains et autres acteurs culturels pour la 4ème fois au Salon du livre et des arts de Libreville(SILAL). Vous y étiez. Que peut-on dire sur le livre à Port-Gentil ? Edna Marysca Merey APINDA : Je pense qu’il se porte très très bien. Pour preuve, nous avons de plus en plus d’auteurs gabonais vivant à Port-Gentil. Il y a déjà Elie Elisabeth, Gabriella Bounda Ogoula et moi, par exemple, à Port-Gentil. De plus en plus, on peut dire que le livre portgentillais se porte bien. C’est une ville qui a un potentiel assez fort, je crois, en ce qui concerne la littérature. Tout est propice pour l’écriture. Il y a le cadre et il y a une certaine ambiance qui fait qu’on a le temps de s’arrêter, de s’assoir et d’écrire en évitant tout stress. Le nombre d’écrivains ou d’auteurs est croissant, avez-vous des échos en terme des lecteurs ? Edna Marysca Merey Apinda : J’ai des très bons retours parce que nous célébrons un événement littéraire. Et, tout au long de l’année, nous avons d’autres rendez-vous littéraires qui permettent aux écrivains gabonais de rentrer en contact avec le public portgentillais. On se rend compte qu’il y a un très fort engouement, et le public répond toujours présent. Connaitre le livre gabonais, l’acheter et le livre, donc, je peux dire, effectivement, il y a beaucoup d’espoirs. Pour l’instant, je crois que tout va pour le mieux. Dans la ville de Port-Gentil, il y a 4 bibliothèques ouvertes au public, d’autant de librairies, pensez-vous que la promotion du livre gabonais est assurée ? Edna Marysca Merey Apinda : Au niveau des bibliothèques, je pense que les choses sont faites de sorte que le livre étant à la disposition de tout le monde, les gens y ont facilement accès. En ce qui concerne les librairies, je trouve qu’il n’y a pas assez. Dans ces ventes, le livre gabonais n’est pas assez représenté. Il y a toujours le même problème qui se pose, celui de la distribution du livre gabonais. Donc, on le ressent autant à Port-Gentil qu’à l’intérieur du pays. Vous allez sur Libreville, vous pouvez avoir autant d’auteurs gabonais que de livres que vous voulez. Une fois que vous arrivez à l’intérieur des provinces, c’est beaucoup plus difficile, il y a toujours, ce problème-là, celui du livre gabonais que l’on n’a pas toujours réglé.

Propos recueillis par Danny KOUELE TOLE et Martial TSONGA

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