« J’ai vraiment abandonné la mode pour me consacrer à la musique » Axel J. Ibaba

19 octobre 20200
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Très célèbre et connu au Gabon comme dans plusieurs autres pays d’Afrique et d’Europe pour ses créations "Hautes coutures" dans le monde de la mode, le styliste d’origine gabonaise, Axel Joël Ibaba, affirme avoir définitivement tourné cette page pour se consacrer à l’univers musical. Une décision irrémédiable qui s’accompagne d’un majestueux album de musique venant confirmer cette volonté invraisemblable. Styliste, modéliste, auteur-compositeur et coach événementiel, Axel Ibaba a décidé d’accorder une interview à notre média, afin d’exprimer les raisons de ce changement radical, et parler de son premier album qui sortira très prochainement.

Axel Joël Ibaba bonjour !
Nous avons appris que vous avez mis une pause, sinon abandonné l’espace de la mode pour vous lancer dans la musique. Est-ce vrai ? Si c’est le cas : Quelles sont les motivations de ce changement radical ?

 Bonjour ! Merci pour la question.
En fait, ce n’est pas une pause comme certains le pensent et le disent. J’ai vraiment abandonné la mode. J’ai tourné cette page pour me consacrer à la musique. Il me convient de stipuler que je faisais de la musique bien avant la mode. J’ai été à l’orchestre de mon lycée. J’ai toujours chanté aux manifestations scolaires, que ce soit au primaire, au collège comme au lycée. J’ai donc décidé de tourner la page et d’essayer de me concentrer sur ce que je sais faire d’autre, la musique. D’où mon changement radical de passion.

« ÉTINC’ELLE », c’est la désignation de votre premier album en cours de publication. Pourquoi avoir choisi ce titre ?

 Déjà l’album est en préparation. C’est un fœtus qui prend de l’ampleur à petit feu. Permettez-moi de vous préciser que c’est « Étinc’elle » avec apostrophe. Dans la mode, ma première présentation, ma collection officielle portait comme thème « Étincelle » pour rendre hommage à ma mère décédée. Il faut considérer ce mot profond comme un début d’espoir, une lueur, une lumière, un souvenir de joie ou de tristesse...quelque chose qui commence. C’est alors que je me suis permis de rappeler cet album musical ainsi. Une façon pour moi d’envoyer une petite lueur d’espoir dans le cœur des gens qui le perdent ou qui l’ont perdu. C’est aussi pour rappeler qu’il y a toujours de la lumière, surtout en cette période de confinement où tout est incertain et qu’il faudrait toujours garder une étincelle de...ce qu’on veut pour l’avenir.


Ayant écouté quelques morceaux de cet album, l’on remarque la tonalité de l’expression des valeurs culturelles gabonaises voire africaines, à travers l’utilisation de certaines langues locales et étrangères. Que voulez-vous exprimer ? Y’a-t-il un message que vous faites passer ?

 Je ne pense pas qu’il y ait un message proprement dit, ou qui m’est particulier. Je suis gabonais d’origines et de sources. En bon gabonais, je crois que j’ai le droit de me faire entendre, puisque c’est un album que je présenterai particulièrement au peuple gabonais. Le Fang, le Myene, l’Obamba, le Benga, le Vili...sont en quelque sorte les langues que je parle et que j’ai choisi de m’exprimer dans cet album. Y compris le Wolof que je parle, étant donné que j’ai vécu longtemps au Sénégal. Ce sont des inspirations qui me sont venues avec des rythmes de chez nous. Vous savez, quand on ne sait plus où on va, on doit retourner d’où l’on vient. Et quand on revient, il faut s’accommoder et s’harmoniser à tout ce qu’on trouve. J’ai beaucoup d’ami(e)s et de connaissances d’ethnies confondues dont j’ai eu à rassembler, consulter et contenter certains afin que chacun puisse se retrouver dans ma musique et l’aimer à sa façon.

À vous entendre, l’on est emmené à croire que vous êtes très passionné dans cet autre domaine que celui de la mode. Dans la musique, vous avez certainement un mentor. Qui est-il ?

 Je ne sais vraiment pas si j’ai un mentor particulier dans la musique. Je suis bercé par toutes les personnes qui chantent bien, par les voix, les instruments. Déjà que dans ce sens-là, Je suis assez sensible. J’aime bien les musiques qui me parlent et me touchent. J’étais très fan de Michael Jackson, il a été mon idole mais je ne l’ai plus aimé après sa mort. Ça pourrait choquer certains mais je trouve qu’il faut rendre hommage et aimer les gens de leur vivant. D’où mon album « Étincelle », parce que je me pose souvent la question de savoir « si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, qu’allais-je faire ? ». Si tel est le cas, il y a l’étincelle pour ravir les gens. Bref ! J’aime toutes les musiques gabonaises. Dans mon album, on peut retrouver un hommage à Pierre Claver Akendengue. J’aime la musique d’Arnold Djoud, LaFuenté, Patience Dabany, Youssou Ndour, Baba Mall, Ismaël Low que je connais personnellement et bien d’autres grands chanteurs d’ici et d’ailleurs. Tout cela pour dire que je n’ai pas un mentor particulier.

La COVID-19 et la sortie à venir de votre album : Que voyez-vous ?

 Très belle question !
Déjà, la sortie de mon album va s’accompagner d’un livret pour élucider aux mélomanes gabonais, sénégalais, étrangers et surtout à ma famille et ami(e)s que je ne suis pas fou. J’ai vraiment décidé de tourner la page avec un but bien précis. La crise sanitaire actuelle nous a permis de comprendre la vie autrement et de vivre différemment. J’ai donc essayé de palier les deux en profitant du temps de confinement. D’où le titre du livre « Étinc’elle d’un Confinement » qui accompagnera l’album. Je voudrais rappeler que la COVID-19 fait maintenant partie de notre vie. Nous devons nous y conformer aux règles établies par les institutions sanitaires nationales et internationales sans pour autant nous empêcher de vivre. Cette situation doit apporter à toute personne une étincelle. Étincelle de quoi ? Ça dépend. J’ai justement pris en compte cette crise sanitaire tout en essayant de ne pas trop diaboliser la maladie, et de faire quelque chose de positif dans le négatif. J’espère juste que cette situation prenne fin pour finalement présenter, à la communauté nationale et internationale, mes œuvres comme il se doit.


Monsieur Axel Joël Ibaba, styliste, modéliste, auteur-compositeur et coach événementiel, toute l’équipe Gabonews vous remercie et vous souhaite bon vent pour la suite !

 Merci à Gabonews et son équipe émérite d’avoir fait le déplacement.

Propos recueillis par INOE

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