La valeur du Bac est-elle remise en cause par des enseignants ?

23 juillet 20210
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Marcel Libama a fait ressentir son désarrois quant à la situation et la façon dont les examens se font sur l’ensemble du territoire gabonais. C’est lors d’une tournée dans les différents centres d’examen que le Conseiller stratégique des enseignants de l’Education nationale et de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation l’a fait savoir.

Alors que l’examen tire vers la fin du premier tour, le Conseiller stratégique des enseignants de l’Education nationale, Marcel Liboma, s’interroge. Pour lui, « quelle fiabilité, quelle crédibilité lorsqu’on est interrogé à l’oral du baccalauréat par son propre professeur ? Le Gabon est-il devenu aussi pauvre ? Les caisses de l’État sont-elles devenues aussi vides [au point] que nous soyons incapables de déplacer un enseignant de Fougamou pour qu’il vienne évaluer à Mouila, un enseignant de Ndjolé pour Lambaréné ou un de Bitam pour l’oral à Oyem ? ».

Ce sont là autant des questions qui, selon Marcel Libama, rendent le baccalauréat actuel moins crédible que celui des années antérieures. Il ajoute par la suite que « le gouvernement est entrain de tuer l’école gabonaise. […] C’est une situation inadmissible. Le bac aujourd’hui est au rabais, ça ressemble aux devoirs de classe. Lorsqu’on affecte des [enseignants] dans leur province d’origine, en leur demandant d’organiser eux-mêmes l’examen, de corriger et d’évaluer à l’oral, à quel résultat fiable nous attendons-nous ? On se connait en tant que Gabonais  »

Pour rappel, le baccalauréat (bac), qu’il soit général, technologique ou professionnel, est un examen national qui sanctionne la fin des études secondaires et l’entrée, pour certains, dans le monde du travail et pour d’autres pour les études supérieures.

David A/MT

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