"Nous serons auditionnés à la Cour constitutionnelle la semaine prochaine"

2 octobre 20220
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Lundi dernier, nous( REAGIR) avons saisi la Cour constitutionnelle pour faire constater l’illégalité du bureau du Centre Gabonais des Elections (CGE). Les membres de ce CGE étaient investis en mai 2018 pour un mandat de 2 ans, renouvelable une fois.

4 ans plus tard, ce bureau du CGE, qui n’a jamais été renouvelé, demeure en fonction et voudrait organiser des élections législatives partielles à la fin de ce mois d’octobre 2022.

La Cour constitutionnelle, qui prorogeait le mandat dudit bureau par décision n°0025/CC du 15 juin 2020, pour cause de pandémie de la Covid-19, n’autorisait que le "report du déclenchement du renouvellement du bureau du CGE après la levée des restrictions sanitaires". Or, ces restrictions sanitaires ont été levées depuis mars 2022.

Au lieu donc de procéder au "déclenchement du renouvellement du bureau du CGE ", comme indiqué par la décision de la Cour constitutionnelle, ce bureau devenu illégal du CGE se permet de poursuivre tranquillement ses activités avec l’aval du Gouvernement.

Pourquoi violer la loi est-il devenu chose banale dans notre pays ? Serait-ce parce que les Gabonais sont d’apparence un peuple trop pacifique ?

Quel est le message du Gouvernement par ce viol de la loi, alors qu’on s’achemine vers une année électorale cruciale en 2023 ?

Nos parents du Parti Démocratique Gabonais ne tirent donc aucune leçon de ce qui s’est passé en 2016 au Gabon ? Même les événements dramatiques en cours au Mali et au Burkina Faso ne les interpellent pas ? A-t-on déjà oublié la tentative de coup d’Etat des jeunes militaires de la GR, dont Kelly Ondo, en janvier 2019 ?

Gouverner, c’est prévoir. Il vaut mieux prévenir que guérir. Que les institutions respectent la loi. Ce n’est pas une faveur à faire mais une exigence légale associée à la paix sociale. Qu’elles ne donnent pas de mauvais signaux pour 2023. Et, surtout, que la volonté vraie des Gabonais dans les urnes soit ENFIN respectée en 2023.

Pour ce faire, nous jouerons modestement notre partition avec tous les autres Gabonais animés par le désir de voir notre pays érigé au rang des Etats respectueux de l’expression démocratique crédible, juste et transparente.

Nous continuons de promouvoir l’idée du recours à un Procès-verbal vidéo (PVV) pour immortaliser et sécuriser les résultats tels que sortis des urnes. Afin que ces résultats soient connus de tous le jour même du vote.

La semaine prochaine, nous serons auditionnés à la Cour constitutionnelle sur le cas du CGE. Pour le respect de l’Etat de droit. Pour l’histoire. Par amour pour notre pays. Pour sa Réappropriation, son Indépendance et sa Reconstruction (REAGIR).


Étienne Francky Meba Ondo
Dit Meboon Môôn Meba Ondo

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