GABON : Le point du Porte parole du gouvernement

25 septembre 20170
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« 21.000 nouveaux élèves admis en classe de sixième cette année ont été orientés vers les établissements publics, privés confessionnels et privés partenaires de l’Etat » dixit Alain-Claude Bilie By Nze .Lors de sa traditionnelle conférence de presse, Alain-Claude Bilie By Nze, porte-parole du gouvernement est revenu sur l’actualité nationale et internationale. De la rentrée des classes, aux résolutions du parlement européen, le membre du gouvernement a donné le point de vue de l’Etat sur exactement sept (7) sujets de l’heure. Retour sur l’intégralité de son propos préliminaire. Le Président de la République aux Nations unies ; Séminaire gouvernemental ; Lutte contre l’enrichissement illicite ; Les résolutions du Parlement européen ; Accident de Kango ; La restitution du rapport final sur la Stratégie nationale sur l’usage du haut débit ; Education nationale : rentrée administrative.

« Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat, a participé aux travaux de lancement du Pacte mondial pour l’environnement en marge de la 72ème session de l’Assemblée générale des Nations unies. Le Président de la République a saisi cette opportunité pour réaffirmer au nom de l’Afrique et du Gabon sa détermination à œuvrer en faveur d’un rassemblement de toutes les parties autour de la question du climat, ceci dans le cadre de la cérémonie de lancement, à l’invitation de son homologue français, Son Excellence Emmanuel MACRON. Le Président de la République a également participé au Global Business Forum. A cette occasion, le chef de l’Etat a plaidé en faveur d’une nouvelle manière de concevoir et de conduire le développement au bénéfice de l’homme et de l’environnement. Son plaidoyer a mis l’accent sur l’importance d’une action concertée du Pacte mondial pour l’environnement.

Par la suite, le Président de la République, en sa qualité de président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a évoqué avec M. Guterres, Secrétaire général des Nations unies, la situation en République centrafricaine. Le Gabon est engagé depuis plusieurs années dans le processus de pacification de ce pays d’Afrique centrale tant sur le plan diplomatique que militaire puisque la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) intègre dans ses rangs des éléments gabonais qui seront maintenus au sein de la force onusienne, sur décision du chef de l’Etat.

Plus tôt dans la journée, Ali Bongo Ondimba avait reçu en audience Madame Fatou Bensouda, Procureur de la Cour pénale internationale (CPI). Mme le Procureur a tenu à rappeler que l’examen préliminaire en cours sur le cas ‘Gabon’ n’est pas une enquête et encore moins un procès. Il s’agit de réunir des éléments qui permettront de se déterminer sur une éventuelle enquête. Enfin, le chef de l’Etat a pris la parole devant plus de 150 dirigeants du monde, hier jeudi au siège de l’ONU. Son intervention était axée sur « la priorité à l’être humain : paix et vie décente pour tous sur une planète préservée », thème de l’Assemblée générale des Nations unies de cette année.

2. Séminaire gouvernemental
Les 14 et 15 septembre 2017, s’est tenu au Cap Estérias dans la commune d’Akanda, un séminaire gouvernemental qui avait pour thème : « Renforcer la solidarité et la collégialité de l’action gouvernementale en vue de l’optimalisation de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie ». Cette rencontre d’immersion, avait donc pour objectif principal de créer les conditions de cohésion de l’action gouvernementale et de partage des objectifs du Plan de relance de l’économie. Il s’agissait donc de : Familiariser les membres du Gouvernement à leurs outils de travail ; Promouvoir les méthodes de travail communes ; Promouvoir les principes de responsabilité, de solidarité et de collégialité indispensables à la réussite de l’action gouvernementale.

3. LUTTE CONTRE l’ENRICHISSEMENT ILLICITE

Introduit par le ministère en charge des relations avec les institutions constitutionnelles, le Premier ministre a reçu le 20 septembre le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite qu’accompagnait M. Samuel de Jaegere, conseiller à l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), chargé de l’Afrique de l’Ouest et du centre. Cette audience est consécutive aux passages devant les chambres du Parlement de cet expert venu présenter à la représentation nationale les recommandations résultant de l’examen-pays de la Convention des Nations unies.

Ce rapport qui part de l’observation du fonctionnement de notre législation, met en exergue les succès de bonnes pratiques et les avancées du Gabon par rapport aux autres pays africains, mais aussi les faiblesses et les difficultés. Ce rapport est surtout riche en recommandations importantes pour une meilleure application de la Convention des Nations unies contre la corruption ratifiée par le Gabon le 1er octobre 2007. Les recommandations faites par le rapport de l’ONU sont relatives au chapitre 3 portant sur les incriminations, la détection et la répression de la corruption et au chapitre 4 portant sur la coopération internationale.

Le Premier ministre a affirmé que l’engagement du Gabon en matière de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux était irréversible. Il a marqué la détermination du Gabon à progresser dans la lutte contre la corruption en intégrant dans la législation nationale lesdites recommandations aux fins de barrer le passage aux corrupteurs et aux corrompus y compris à leurs complices en les privant de la jouissance du produit du crime ou du blanchiment du produit du crime.

4. Les résolutions du Parlement européen

Il y a quelques jours, sur présentation de quelques eurodéputés, le Parlement européen a adopté un certain nombre de résolutions sur la situation politique au Gabon. Outre les mobiles ayant conduit à l’adoption de ces résolutions non-contraignantes, le Gouvernement de la République s’étonne de constater que ces eurodéputés ne prennent en compte ni les évolutions politiques intervenues depuis la dernière élection présidentielle - avec notamment la tenue d’un Dialogue politique ouvert à la société civile et à la quasi-totalité des forces politiques légalement reconnues - ni les principales résolutions de ce Dialogue ayant appelé à des réformes législatives, politiques et institutionnelles, encore moins de l’apaisement général qui prévaut dans notre pays et qui est à porter au crédit du Président de la République.

Face à cette attitude, qui induit de manière insidieuse qu’il y aurait des souverainetés au-dessus des autres, le Gouvernement de la République joint sa voix à celle du Sénat pour dénoncer cet acharnement que rien ne justifie. Le Gouvernement s’emploiera à travailler à la mise en œuvre des réformes institutionnelles dont notre pays a besoin, au rythme qui convient à la marche et à l’évolution de notre démocratie, avec le soutien de tous les partenaires réellement soucieux du développement de notre pays, dans la paix et la concorde.

5. Accident de circulation de Kango

Comme vous le savez, notre pays a vécu un drame le vendredi 15 septembre 2017 dernier sur la Nationale 1. Un grave accident a eu lieu à Kango, une douzaine de kilomètre de Kango, causant la mort de 6 compatriotes, et de nombreux blessés. Un septième décèdera quelques jours après son admission à l’hôpital. Dès l’annonce de cet accident, le Premier ministre, sur instructions du chef de l’Etat, s’est rendu sur les lieux du drame où des mesures urgentes ont été prises notamment :L’acheminement des blessés dans les différents centres hospitaliers, dont certains par hélicoptère médicalisé ; la prise en charge des blessés ; la mise en place d’une cellule psychologique de suivi des différents blessés et le soutien en famille avec le concours de la Croix rouge ; la mise en place d’une cellule de soutien aux familles ; l’ouverture de l’enquête aux fins d’élucider les circonstances du drame et les leçons à en tirer.

En outre, il est utile de rappeler que, sitôt informé de ce drame, le Président de la République a exprimé sa vive émotion, présenté ses condoléances et fait part de sa solidarité avec les familles des victimes. Accompagné de son épouse, Sylvia Bongo Ondimba, Première dame du Gabon, il s’est rendu au chevet des blessés. Par ces temps de rentrée scolaire, et donc de grande fréquentation de nos routes, le Gouvernement en appelle encore une fois à la vigilance et à la stricte observance par tous des règles de prudence au volant et le respect du code de la route, malgré le mauvais état avéré de la route par endroit ; lequel mauvais état devrait précisément inviter les conducteurs et les transporteurs à la prudence, à éviter les surcharges, et à ne pas transporter des produits dangereux à bord des véhicules de transport de personnes.

6. La restitution du rapport final sur la Stratégie nationale de l’usage du haut débit

A la demande du ministère en charge de l’Economie numérique, le cabinet E- VOLVING a procédé à une étude sur la stratégie de l’usage du haut débit au Gabon. Ainsi, après un état des lieux, il a dressé un rapport rendu public au cours d’un atelier de restitution tenu le jeudi 14 septembre dernier.

Au titre des recommandations, les experts ont insisté sur la nécessité de : Incarner et assurer un leadership sur la transition numérique ; Mettre en place une synergie d’actions entre les différents départements ministériels et les entités administratives concernées ; Mutualiser les infrastructures ; Moderniser la Poste pour l’intégrer dans la mise en place de la stratégie e- Gouvernement e-commerce ; Créer des contenus locaux dynamiques

7. Education nationale : rentrée administrative

La rentrée administrative de l’année scolaire 2017-2018 est effective depuis le 18 septembre 2017. La rentrée des classes, quant à elle, est prévue pour le lundi 2 octobre prochain. Pour rappel, en prélude à la rentrée administrative, la ministre de l’Education nationale, Madame Nadine Patricia ANGUILE épouse OBAME, a eu une série de rencontres avec différents acteurs de notre système éducatif, dont des syndicats et des associations de parents d’élèves. Elle a également effectué des visites de terrain et a pu constater les carences de certaines infrastructures. Rappelons que : 21.000 nouveaux élèves admis en classe de sixième cette année ont été orientés vers les établissements publics, privés confessionnels et privés partenaires de l’Etat ».

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