AGP/MEDIA : Les agents de Gabon Matin entre galère et colère

2 juin 20170
Partager

Les agents de l’Agence gabonaise de presse (AGP) sont en grève depuis huit (8) mois déjà. Le quotidien Gabon Matin a disparu des kiosques faute de réelle politique de mise en œuvre par le gouvernement, dixit Eric Ulrich Mbadibuk .Ce dernier et ses collègues expriment toujours leur mécontentement. Ils dénoncent l’incapacité du Directeur général à faire avancer le dossier de paiement. Ils appellent, en outre, les dirigeants à prendre leurs responsabilités et surtout à les assumer. Mardi 30 mai 2017, notre équipe de reporters étaient sur les lieux.

Huit mois sans salaire, c’est la galère et la colère pour les agents de l’Agence gabonaise de presse(AGP). La grève bat son plein et cela dure. Tout ou presque, tombe en ruine. Le siège de Gabon matin n’est plus que l’ombre de lui-même. Une fois dans ses entrailles, c’est l’odeur pas agréable et l’humidité qui vous accueillent. Les toiles d’araignée, les cafards et d’autres insectes sont devenus les occupants des lieux. Ils y règnent en maître. C’est la désolation, nous explique Eric Ulrich Mbadibuk, un des agents de l’AGP.

A l’AGP, poursuit-il, tout ou presque manque à l’appel. Aucune dépêche ne peut être publiée. Nous n’avons pas la connexion internet. Pas de carburant pour les déplacements du véhicule. Les manquements sont légion soupire t-il, comme pour exprimer la désolation. Ils déplorent le silence du ministère de tutelle, qui pour eux, semble complice. « Nous avons maintes fois rencontré le ministre. L’impression que ça donne, c’est qu’il ne s’intéresse pas à l’AGP .Il est plus intéressé par Gabon24 et Gabon Télévision. En ce qui concerne l’AGP, nous avons des réunions qui durent seulement cinq (5) minutes. La tutelle ne nous écoute pas. Ce ne sont pas les plans de relance qui manquent. »

L’envie d’avoir un outil qui permet de fournir un travail digne et de qualité est le souhait voulu par les agents de l’AGP. Ces agents qui attendent du gouvernement qu’il mette les moyens à leur disposition. Lesquels moyens, disent ils, sont dans les caisses du Trésor. Les agents du Trésor, confient ils, refusent catégoriquement de faire aboutir le dossier de 328.000.000Fcfa pour la relance de Gabon Matin. « Nous sommes disposés à accompagner ce pays .Nous ne disons pas le gouvernement. Parce que les gouvernements changent et le pays demeure », conclut Eric Ulrich Mbadibuk.

Martial TSONGA MBICKA

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire