Diplomatie/ La France confond les couleurs du drapeau gabonais

28 août 20150
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Paris, 27 août (Gabonews) – Un incident diplomatique de plus ? La ville de Nancy a confondu les couleurs du drapeau gabonais lors de la cérémonie officielle de la célébration du 55è anniversaire de l’indépendance du Gabon le 17 août dernier à l’hôtel de ville de Nancy.

Les couleurs du drapeau gabonais n’ont pas été choisies au hasard. Le vert représente la forêt, le jaune représente l’équateur qui traverse ce berceau de la paix en Afrique centrale, le chemin de lumière, et enfin, le bleu, quand à lui, représente l’océan atlantique et ses magnifiques plages pour coller aux cours d’instruction civique qui parlaient des armoiries du Gabon.

Pas sûr que beaucoup d’invités, du premier regard, aient remarqué l’incident. Le bleu de mer ou marine du drapeau gabonais a été confondu au bleu azur.

Comment pareille confusion a-t-elle pu être possible ? La faute part,elle, des agents municipaux qui n’ont pas été capables de reconnaître le drapeau de l’État gabonais ? Bien évidemment !

« On a confondu les couleurs en lançant la commande chez le fabricant parce que ce n’est pas le drapeau de la France », nous a confié la chargée du protocole de la Mairie de Nancy, Safia Bensedira très embarrassée de cette affaire d’État.

La grossière confusion a suscité la protestation des gabonais présents à la fête.

« C’est très choquant », a lancé Sylvain Obame Edou la bouche béante.

Pour le président du Conseil des Gabonais de France (CGF), organisateur de l’événement en partenariat avec la Ville de Nancy, c’est plus qu’une aberration monstrueuse.

« La France ne peut pas confondre le drapeau gabonais, c’est stupide », nous a confié Istovant Nkoghé très remonté.

« Pour moi, c’est tout simplement une déclaration de guerre », a ajouté la présidente de l’Association Bana Ba Gabon de Metz, Lucress Saba les yeux rivés sur les élus de la ville de Nancy invités à la cérémonie.

Cet incident diplomatique a suscité également la colère officielle des autorités consulaires du Gabon en France.

« On pardonne certes, mais la France doit désormais apprendre à respecter le Gabon. La paternité est révolue et trop c’est trop », a martelé le Consul général du Gabon en France, Jean-Louis Kombila.

On rappelle que la France a réuni, ces derniers temps, tous les ingrédients dignes d’une bonne série télévisée pour humilier le Gabon. D’abord une compagnie pétrolière qui refuse de payer ses impôts, ensuite, c’est l’avion officiel présidentiel qui a été arraisonné sur le tarmac de l’aéroport d’Orly.

Après, c’est le directeur de cabinet de la présidence gabonaise, Maixent Accrombessi qui a été interpellé à l’aéroport de Roissy, dans le salon VIP, alors qu’il allait prendre l’avion pour Libreville au Gabon. Et maintenant, la confusion des couleurs du drapeau. Et finalement c’est quoi demain ?

Jacques Jarele SIKA

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