ONUSIDA : Le Gabon veut en finir avec le VIH/ SIDA

21 décembre 20170
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Le Bureau Pays pour l’ONUSIDA, en collaboration avec la Direction Générale de la Prévention du Sida (DGPS) a organisé, en marge de la célébration de la Journée Mondiale Sida, a organisé une Journée de mobilisation et d’informations des médias gabonais sur la situation de l’épidémie du VIH et le plan de rattrapage permettant d’accélérer l’atteinte des 90-90-90.Ladite rencontre du mercredi 20 décembre a permis d’apporter un aperçu réel des questions que se posent les populations gabonaises sur le VIH/Sida.

Les membres du Bureau Pays pour l’Onusida, ceux de la Direction générale de la prévention du Sida et les hommes et femmes des médias ont échangé sur les questions du VIH/Sida. Plusieurs préoccupations ont tourné autour du plan de rattrapage et surtout de l’atteinte des 90-90-90.

Comment atteindre le premier 90 d’ici à 2020 ?

La connaissance du statut sérologique est la première étape de la cascade VIH. Quand elle est faible, les efforts successifs visant à assurer le lien avec les services de prise en charge, de soins et d’observance seront touchés. Pour combler ces lacunes il faut faire du dépistage VIH une priorité et exploiter pleinement les nouvelles technologies et stratégies de prestation de services. Le déploiement rapide et la promotion de l’auto-dépistage constituent l’une des stratégies pour déplacer l’offre des services vers les milieux communautaires. La notification assistée des partenaires, le diagnostic précoce du nourrisson au centre sanitaire et le dépistage virologique à la naissance sont des occasions supplémentaires d’accroître la connaissance du statut sérologique chez les adultes et les enfants vivant avec le VIH.

Comment atteindre le deuxième 90 d’ici à 2020 ?

Pour le deuxième 90, l’adoption d’une approche “treat all” et de l’initiation du traitement antirétroviral le même jour du diagnostic, ainsi que la mise-à-échelle de stratégies communautaires, seront essentielles pour réussir. Cela nécessitera une expansion rapide de modèles efficaces pour assurer le lien entre le dépistage et la prise en charge mais aussi pour accélérer ce lien au traitement. Des nouveaux médicaments antirétroviraux tels que le dolutegravir peuvent supprimer la charge virale plus rapidement, ont moins d’effets secondaires, sont moins sujets à la résistance et permettent de réduire les coûts du traitement et de rendre les programmes de traitement plus durables. Depuis 2015, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande que la thérapie antirétrovirale soit initiée chez toutes les personnes vivant avec le VIH quel que soit le taux de CD4. La configuration actuelle de l’offre de service VIH, basée sur la présence des CTA dans chaque capitale provinciale, a commencé à montrer ses limites (engorgement, longues files d’attente, stigmatisation…). Un processus d’intégration des services de prise en charge des personnes infectées par le VIH dans les formations sanitaires est en cours, y compris celles du secteur privé.

Comment atteindre le troisième 90 d’ici à 2020 ?

Il est essentiel que les programmes de traitement établissent des stratégies communautaires pour renforcer l’adhésion du patient au traitement et réduire le nombre de perdus de vue. Les stratégies qui utilisent les pairs éducateurs/trices et les agents de santé communautaires formés atteignent généralement des taux de rétention et des résultats du traitement supérieur. L’utilisation de groupes de soutien par les pairs, des agents de santé communautaires, des rappels par messages texte SMS et des réductions du temps d’attente dans les établissements pourront réussir à améliorer la rétention et l’observance chez les PVVIH. Augmenter la disponibilité des appareils de charge virale sur le lieu des soins, diminuer le coût payé par le patient et prescrire l’examen de charge virale au moins une fois par an à tout patient sous ARV comme c’est recommandé par l’OMS permettront d’étendre le dépistage de la charge virale à tous ceux sous traitement et de renforcer la surveillance de la charge virale individuelle et ainsi de mesurer l’efficacité du traitement des PVVIH au Gabon.
Aussi, faut-il rappeler que les nouvelles infections à VIH ont chuté d’environ 23% depuis 2012. Le nombre de nouvelles infections est passé de 2 848 en 2012 à 2 200 en 2016.

MTM

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