ANPI-Gabon : Le PPIC et le HCI en bonne voie

30 juin 20160
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C’est la conclusion qu’on peut tirer de la première réunion du Comité Technique Opérationnel du Projet de Promotion de l’Investissement et de la Compétitivité (PPIC) qui s’est tenue le 27 juin dernier à Libreville, à l’initiative de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements du Gabon (ANPI-Gabon). Cette séance a permis aussi d’envisager la tenue dans les prochaines semaines de la première session du Haut Conseil pour l’Investissement (HCI) présidé par le Chef de l’État.

C’est l’immeuble Arambo qui a servi de cadre à la première réunion du Comité Technique Opérationnel du PPIC. Dirigée par la Nina Alida Abouna, Directrice Générale de l’ANPI-Gabon, cette rencontre a vu la participation de plusieurs directeurs généraux de l’administration publique, et de certains Conseillers du Premier ministre, tous en charge des questions économiques. Pour ce premier contact, cinq (5) points étaient à l’ordre du jour, mais trois (3) ont véritablement focalisé l’attention des participants. Il s’agit de l’organisation et les missions de l’ANPI-Gabon, le PPIC et son opérationnalisation, et enfin le financement de la Banque mondiale.

Sur le premier point, il a été rappelé que l’ANPI-Gabon a été créée par le décret N°0311/MPIIHAT du 25 septembre 2014, et a repris les attributions de l’APIEX, du CDE et de PROMOGABON. Dans cette perspective, elle constitue, à en croire ses missions, le guichet unique, centre unique d’accueil et d’orientation des investisseurs et des promoteurs pour la création, la modification, la cessation d’activité, la mise en sommeil d’une entreprise ou l’installation de filiales, de représentations ou de succursales d’entreprises étrangères ainsi que pour les activités d’exportations, de promotion des investissements et des partenariats public privé (PPP). Ainsi, conscient du rôle stratégique dans le développement de l’économie nationale, l’ANPI-Gabon assurera le Secrétariat permanent du Haut Conseil pour l’Investissement (HCI) qui est un organe de dialogue public-privé. Il donnera des orientations dont le Secrétariat permanent se fera le devoir de faire le suivi.

Par ailleurs, Michel Auguste Busamba, Coordonnateur du PPIC a indiqué que « le PPIC est un projet qui a deux objectifs principaux, à savoir l’amélioration du climat des affaires au Gabon et le soutien au développement des PME locales. Il est financé par la Banque Mondiale. Il permet d’accompagner l’opérationnalisation de l’ANPI-Gabon » qui est l’agence d’exécution de ce projet. Cette réunion a permis de faire le point d’avancement des activités, et de discuter avec les autres administrations prenantes dans ce projet afin de préparer des éléments nécessaires qui seront mis sur la table du Comité de Pilotage présidé par le ministre de l’Economie. Faisant le point des activités du PPIC, le Coordonnateur a signifié que dans le volet d’accompagnement des jeunes, le concours Grand Prix de l’Excellence a été organisé en 2014.

Selon ses précisions, « le projet a permis de mettre à la disposition des jeunes entrepreneurs, des allocations pour leur permettre de mettre en œuvre leurs projets et idées de projet. Et aujourd’hui le projet les accompagne, ce qui rentre dans le cadre de la promotion des PME locales ». Pour Symolin Ondo Meto’o, Conseiller Economique du Premier ministre, Coordonnateur du Comité conjoint Gouvernement/Partenaires techniques et financiers sur l’aide extérieure, « c’est un projet qui a été mis en place avec l’appui de la Banque Mondiale il y a deux ans ». Au sujet de la lenteur liée au décaissement des fonds, il a révélé qu’« il n’y avait pas de crise de confiance entre la Banque Mondiale et l’Etat gabonais. Le problème qui a été soulevé est d’ordre général. Le taux de décaissement des projets publics cofinancés est à hauteur de 26% selon les dernières études que nous avons réalisées. Et là, nous avons appris pour ce projet qu’il sera porté à 30% à la fin de ce mois. Les lourdeurs qui ont été décriées sont liées aux procédures propres à la banque. Mais aussi à la mise à niveau de ceux qui exécutent les projets que la banque finance ».

Plusieurs recommandations ont été prises à l’issue de cette rencontre, parmi elles, l’accélération de l’accompagnement et de la mise à disposition des fonds aux prochains lauréats du Grand prix de l’excellence et la priorisation des projets en rapport avec la transformation et l’agriculture. Car pour l’édition 2014, le numérique arrive en tête, suivi de l’agriculture et de l’écologie. En février dernier, l’ANPI-Gabon avait remis aux 15 lauréats de la catégorie Espoir les conventions de financement d’une valeur globale de 233.500.000 FCFA. Sur les 38 activités prioritaires identifiés pour l’opérationnalisation de l’ANPI-Gabon, 16 ont été réalisés, 9 sont en cours et 13 restent à réaliser.

Dorian Ondo

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