Gestion forestière : Une journée ‘’Portes ouvertes’’ pour mieux cerner l’apport du contrôle forestier indépendant dans la gestion durable des ressources forestières

21 janvier 20200
Partager

L’ONG Brainforest a organisé le 17 janvier dernier à l’auditorium du Ministère des Eaux et Forêts à Libreville, en partenariat avec le Centre pour le développement international et la formation (CIDT) de l’Université de Wolverhampton du Royaume-Uni la journée ‘’Portes ouvertes’’ autour du contrôle forestier et son impact sur la gestion des ressources forestières.

Cette journée qui a réuni cent participants environ était placée sous un thème évocateur : « Les actions de suivi de la gestion des ressources naturelles : Contribution du contrôle forestier, de la certification forestière et de l’observation indépendante à la gestion durable des ressources naturelles au Gabon ».

Pour Ida Navratilova Oye Obame, Juriste, Chef de Projet Brainforest, la Journée ‘’Portes ouvertes’’ sur Le suivi des activités d’exploitation des ressources naturelles par les organisations de la société civile avait pour objectifs de présenter la contribution de l’observation indépendante à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles ; discuter des défis de la gestion durable des ressources naturelles au Gabon et identifier des actions potentielles en synergie entre la société civile, les acteurs du contrôle et de la certification.

Ce rendez-vous a donné lieu à plusieurs thématiques débattues, entre autres : « Protection et gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles : Expérience de la DGE (base légale d’intervention, mission, outils d’intervention (EIE, Etudes de dangers, PG…), contraintes, défis et recommandations, collaboration avec les ONG » ; « Mise à jour sur l’état d’avancement du processus APV FLEGT au Gabon : Où en est-on ? Défis majeurs ? Quelles Perspectives ? » ; et « Rôle et Contribution de l’OI à l’amélioration de la gouvernance forestière : Cas de l’OIM  ».

Dans son propos circonstanciel, Rosario Bento Pais, Ambassadeur de la délégation de l’Union européenne au Gabon a déclaré que : « La gestion des forêts est une problématique très importante pour l’Union européenne. Il s’agit ici de susciter la mise en place d’une bonne coordination, une communication fluide entre l’administration, la société civile et les opérateurs économiques dans le cadre de l’observation indépendante de la gestion des ressources naturelles, afin d’aboutir aux objectifs de bonne gouvernance et de la gestion durable des forêts ».

Avant d’ouvrir les travaux, Marc Ona Essangui, le Secrétaire Exécutif de Brainforest a indiqué que : « La forêt gabonaise est confrontée à un problème d’exploitation illégale. Le secteur forestier se porte très mal. Mais le véritable problème au Gabon est que l’administration a du mal à franchir le pas pour permettre aux ONG de travailler à leurs côtés à travers l’observation indépendante dans laquelle, elles sont pourtant à l’aise ».

L’administration forestière indiquait récemment aux ONG du secteur que 71 % des permis forestiers sont détenus par des entreprises asiatiques, qui ignorent parfois, ou ne respectent pas simplement les règles d’exploitation. À ce jour, le secteur forestier occupe le deuxième rang dans les recettes de l’État. Il constitue le premier employeur privé. Face à tous ces indicateurs, Marc Ona Essangui a clairement dit que l’Observation Indépendante dans le secteur forestier se fera avec la société civile outillée au nom de l’intérêt supérieur de notre pays.

Par ailleurs, le projet « Voix des citoyens pour le changement : Observation forestière dans le Bassin du Congo » mise en œuvre par Brainforest au Gabon est exécuté par un consortium d’organisations conduit par le Centre pour le Développement International et la Formation (CIDT) de l’Université de Wolverhampton (Royaume Uni) avec le soutien financier de l’Union Européenne et de la Coopération Britannique pour le Développement International (DFID). Il est mis en œuvre depuis janvier 2017 dans cinq (5) pays d’Afrique centrale (Centrafrique, Cameroun, Congo, RDC et Gabon) et a pour objectif de renforcer la contribution des acteurs non étatiques à l’amélioration de la gouvernance forestière et à la gestion durable des forêts.

Dorian ONDO

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire