LBV/GABON : Les épices se font rare au marché

10 février 20200
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Les oignons, tomates et autres épices sont difficilement trouvables sur les marchés depuis quelques semaines à Libreville.

Les étals des commerçantes et commerçants de Libreville sont moins colorés ces derniers temps. Ils ont un manque criard d’épices. D’après les commerçantes que nous avons interrogés aux marchés de Nzeng-Ayong, du PK 08 et des Charbonnages, ce manque d’épices est du au fait que certains importateurs projettent de faire grève dans le Nord du Gabon ( Woleu-Ntem ). Cette zone est stratégique dans l’importation des produits en raison de sa proximité frontalière avec certains pays.

Il faut dire que les épices que nous consommons reviennent d’un pays voisin " le Cameroun ". Les difficultés émises par les commerçantes au sujet de l’importation des produits sont étroitement liées à la multitude des postes de contrôle ainsi qu’à la surtaxation des produits sur la route partant du Nord du Gabon ( Woleu-Ntem ) à Libreville. Du témoignage unanime des commerçantes, il y aurait une trentaine de postes de contrôle sur le trajet. Le parcours est sans doute difficile avec la réalité des contrôles routiers.

Des contrôles qui se conjuguent avec le racket. En plus de cela, s’ajoute les montants " faramineux " qu’ils versent aux responsables de la Douane et des forces de l’ordre et de sécurité. << Vous aurez le tournis si vous vous mettez à imaginer les montants qui sortent des poches des transporteurs à chaque voyage >>, nous fait part une commerçante des Charbonnages. On comprend mieux pourquoi certains transporteurs songent à paralyser l’activité.

Les rares transporteurs qui arrivent à Libreville décuplent le prix de la marchandise pour entrer dans leurs fonds. Ceci à obligatoirement une incidence sur le prix du produit sur le marché. Car, un principe économique nous enseigne que : << Le prix est un indicateur de rareté d’un bien ou d’un service : un prix élevé signale que le produit existe en quantité limitée.>> La clientèle s’adapte tant bien que mal à cette dure réalité : << Avec la hausse des prix des épices, je suis dans l’obligation de me priver de certains d’entre eux ou encore de les acheter en petite quantité compte tenu de mes maigres moyens...>>, dit une femme au marché de Nzeng-Ayong. Cette situation vient une fois de plus soulever la problématique de la dépendance alimentaire.

D.M

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