Omboué/L’hébergement prend forme

28 août 20150
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Le nouvel arrivant à la recherche d’un couvert et d’un gîte dans la commune d’Omboué aura un choix, les structures commencent à se multiplier, constate notre reporter. Omboué (Gabonews).

Implantée à l’ouest du Gabon, la commune d’Omboué est, entre autres, à vocation touristique. C’est un peu au début des années 2000 que certains gabonais vont s’intéresser dans la transformation de leurs habitations en structures d’hébergement à l’exemple de Brigitte Pemba Matombi, visiblement la soixantaine passée. Cette dame s’est lancée dans la restauration et l’hébergement depuis 2002 devant l’hôtel Olako. « Mon histoire a commencé par des grillades de poisson, de viande et de poulet et 3 chambres à coucher à moins de 10.000 francs CFA », raconte Brigitte Pemba.

A côté d’Olako qui propose un hébergement plus structuré, le motel Muambatsangu est devenu une référence pour les visiteurs. La cuisine est très locale, les prix des plats oscillent entre 3000 frs et 5000 francs CFA, du capitaine, du mâchoiron frais ou encore de la carangue dans toutes ses facettes culinaires, la viande de brousse est là aussi avec du manioc, taro, banane…etc. ‘’Je prends mes repas ici parce que les prix sont à ma portée et, je consomme des mets connus’’ précise Jessica.

La restauration et l’hébergement prennent forme au fil des ans dans la petite ville d’Omboué, explique la fondatrice du motel-restaurant Muambatsagu. Il y a quelques années, la clientèle fût constituée des employés du secteur pétrolier, indique Basile Nkonga, le nouveau venu dans le secteur de l’hébergement avec une dizaine de chambres. La conviction de s’inscrire dans l’écotourisme n’est plus un mythe à Omboué. « Je ne connais pas le mot découragement » explique Brigitte Pemba.

Malgré des débuts peu enviables, ces opérateurs économiques tentent de s’imposer et créer de l’emploi. « Le décor des chambres a beaucoup changé » avoue Jean Delors, un habitué de la localité. Les tarifs des chambres vont de 11.000 francs à un peu plus de 50.000 francs CFA. Mais, la crise qui touche le secteur de l’or noir au Gabon a entraîné la baisse d’activités. « Je faisais parfois 7.000.000 francs CFA, par mois avant la crise du pétrole », confie l’un des opérateurs. L’espoir et la détermination que demain sera meilleur leur donne l’envie de garder leur personnel. L’objectif étant surtout de maintenir les emplois, mais aussi de trouver des mécanismes de toujours hisser au plus haut niveau.

L’on découvre un engagement social permanent de ces initiateurs de projets dans l’écotourisme. « Il n’y a pas le chômage à Omboué, il y a simplement un manque de volonté des cadres originaires de la commune » lâche un conseiller municipal. Au-delà de certaines difficultés, la restauration et l’hébergement ont de beaux jours dans le département d’Etimboué à l’ouest du Gabon où le tourisme rime avec initiatives privées à Omboué.

Danny Kouélé Tolé

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