GABON : La Conasysed fait le point de la reprise des cours

6 juillet 20200
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Le Délégué Général de la Convention nationale des Syndicats de l’éducation nationale (Conasysed), Louis Patrick Mombo a fait le point de la rencontre du 03 juillet 2020 entre le Ministre de L’Education nationale et les partenaires sociaux sur la reprise des cours. La réunion s’est déroulée en visioconférence.

Louis Patrick Mombo ,le Le Délégué Général de la Convention nationale des Syndicats de l’éducation nationale (Conasysed) informe à l’opinion que

Dans son propos introductif, le ministre est revenu sur les annonces faites par le gouvernement le 30 juin 2020 à savoir le calendrier scolaire réaménagé qui se présente comme suit :

  Du 1er au 13 juillet 2020 : préparatifs : désinfection des établissements et réception du matériel sanitaire ;
  13 juillet 2020 : Reprise des activités administratives dans les établissements ;
  Du 13 au 25 juillet 2020 : conseils des classes du 2e trimestre et de fin d’année ;
  Du 20 juillet au 14 août 2020 : Reprise des cours uniquement pour les classes de Terminale ;

  Du 15 au 20 août 2020 : pause ;
  Du 20 août au 10 septembre 2020 : organisation du BAC ;
  Rentrée administrative 2020-2021 : 26 octobre 2020 ;
  Rentrée des classes 2020-2021 : 09 novembre 2020.

Les conseils des classes pour les classes intermédiaires seront supervisés par les inspecteurs et les moyennes de passage en classe supérieure seront décidées lors de ces conseils de classe. Au secondaire, il sera tenu compte de la moyenne des deux premiers trimestres et au primaire de la moyenne des 3 premiers paliers.

  la poursuite du paiement des vacations aura lieu avant la reprise des cours ;
  Le dépistage massif ne sert à rien selon le COPIL car il y a risque de contamination quelques jours après le dépistage même si on n’a été testé négatif ;
  Le gouvernement refuse d’octroyer la prime COVID-19 aux enseignants parce qu’ils ne sont pas en contact avec les malades en dépit du plaidoyer du ministre ;

Prenant la parole à leur tour, les partenaires sociaux tout en déplorant la discrimination dont sont victimes les élèves des classes intermédiaires et ceux de 5e année primaire, et 3e du secondaire, ont demandé au gouvernement de reconsidérer sa décision de ne pas organiser le CEP et le BEPC. Pour les partenaires sociaux, tous les élèves doivent être traités de la même manière conformément aux textes en vigueur. Aussi, ont-ils demandés au ministre de ce qu’adviendra l’argent versé par les candidats libres en cas d’annulation du CEP et du BEPC.

En outre, les partenaires sociaux ont insisté sur le respect des mesures barrières et surtout en ce qui le nombre d’élèves par salle soit dix conformément aux textes édictés par le gouvernement. Plusieurs autres questions ont été abordées par les partenaires sociaux :

  l’envoi d’une lettre de cadrage par la tutelle aux chefs d’établissement pour conduite à tenir ;
  la question de l’établissement des certificats médicaux dessaisie à la DGOSS ;
  les problèmes de terrain appartenant à l’éducation nationale empiétés par certains individus cas de l’école publique de NZENG AYONG 1 ;
  la mise à disposition aux enseignants et aux élèves des masques et des gels hydro alcooliques ;
  le décret revoyant et corrigeant les nominations du 30 septembre 2019 ;
  L’organisation des concours d’entrée à L’ENI et à L’ENS ;
  La Régularisation des situations administratives ;
  l’octroi d’une prime COVID-19 aux enseignants car ils seront exposés à la pandémie dès la reprise des cours surtout que les cas de contamination augmentent ;
  l’adoption d’un plan Marshall pour sauver L’école gabonaise ;
  L’organisation des examens de l’enseignement technique et professionnel ;
  les garanties sur la reprise des cours en toute sécurité (dispositif de lavage de mains, gels hydro alcooliques, bavettes, visites dans les établissements avant la reprise des cours, transport gratuit pour les élèves) ;
  les conditions de passage en classe de 6e...

Répondant aux partenaires sociaux, le ministre a mis en exergue la priorité sanitaire qui a guidé le gouvernement. Le contexte particulier et plusieurs autres contraintes ont amené le gouvernement à opérer des choix dans l’organisation des examens. C’est ainsi que les examens de l’enseignement technique et professionnel se dérouleront ainsi que le BACCALAURÉAT général.

- le gouvernement prendra en charge le transport gratuit des élèves ;
  le ministère communiquera sur l’organisation des concours d’entrée à L’ENI et à l’ENS ;
  la régularisation des situations administratives s’effectue progressivement et était subordonnée à la fin du recensement biométrique ;
  le gouvernement a un plan de construction, d’extension et de réhabilitation des établissements scolaires répondant à la CONASYSED qui exige un plan Marshall. Ainsi donne-t-il rendez-vous à la CONASYSED à ce sujet en début d’année scolaire prochaine.

En fonction des priorités et des contraintes selon le Ministre, l’Etat peut décider d’annuler un examen tel est le cas avec le CEP et le BEPC.

  le ministère sollicitera une dérogation auprès du Ministère de l’intérieur pour avoir les effectifs de 20 élèves par salle ;

  L’UNICEF et la banque mondiale ont décidé d’accompagner le gouvernement pour ce qui est de l’adduction d’eau des établissements ;
  L’enseignement à distance ne remplacera pas l’enseignement présentiel. L’enseignement à distance permet d’élargir les horizons ;
  L’Etat remboursera l’argent des candidats libres suite à l’annulation des examens du CEP et du BEPC ;

  Les certificats médicaux seront établis pour les candidats aux examens par les structures relevant du ministère de la santé car à la DGOSS il n’y a pas de médecin ,même les infirmiers s’adonnaient à l’établissement desdits certificats ;

  le protocole sanitaire de la reprise des cours selon le ministre est prêt. Toutes les infirmeries seront mises à jour dans les établissements. Dans les établissements scolaires où il n’existe pas d’infirmerie, des salles spéciales seront transformées en infirmeries ;

  Le ministre recevra individuellement chaque organisation syndicale dans les tous prochains jours.

En rappel, les partenaires sociaux ont dit au ministre qu’ils n’accepteront pas de mettre en danger la vie des enseignants et des élèves, et ont exigé du gouvernement la réunion de toutes les garanties sanitaires et sécuritaire.

Pour la CONASYSED
Le Délégué Général,
Louis Patrick MOMBO.

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