IPN ET MAISONS D’EDITION/Le marché du livre scolaire est-il en otage au Gabon ?

12 février 20180
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Des parents d’élèves en quête de manuels scolaires. Photo Gabon économie.

Des parents d’élèves en quête de manuels scolaires. Photo Gabon économie.

Une polémique semble prendre forme sur le marché gabonais du livre scolaire. Un bras de fer entre les maisons d’Editions locales et l’Institut pédagogique nationale (IPN) se profile à l’horizon. Les éditeurs souhaitent avoir des explications sur l’acquisition des marchés du livre scolaire.

Des maisons d’édition du Gabon disposent des atouts nécessaires pouvant leur permettre d’avoir des parts sur le marché du livre scolaire. Cependant, la production du manuel scolaire gabonais semble être l’exclusivité d’EDIG. Les entreprises d’édition locales sont écartées de ce juteux marché pouvant leur permettre un meilleur fonctionnement. Un fait totalement curieux puisque la loi interdit le monopole : « EDIG détient une convention d’exclusivité indéterminée depuis 30 ans », explique Sylvie Ntsame, fondatrice des Editions Ntsame.

Ce privilège réservé à une seule entreprise prive toutes les autres des parts du marché du livre scolaire, comme l’affirme l‘éditrice : « Une concurrence déloyale. L’ IPN, agent commercial d’ Édig interdit l’accès de nos cahiers de situations cibles, pourtant écrits par les inspecteurs pédagogiques et enseignants universitaires, validés par l’ Institut Pédagogique National en conformité avec les curricula. Lorsqu’ un éditeur réussi par moult difficultés à produire des livres, pensant avoir une certaine liberté, malheureusement pour lui, il découvre que ce même groupe au monopole indéfini contrôle la distribution par Sogapresse. Si vous n’êtes pas en odeur de sainteté, vos productions ne seront jamais sur aucune grande surface ».

Dans certains pays comme le Ghana, le marché du livre scolaire et secondaire, dans toutes les écoles publiques, est réservé aux éditeurs locaux. Malgré la loi qui protège pourtant les éditeurs gabonais en prévoyant une distribution clair du marché, l’Etat ne semble pas préoccuper par la survie de ces entreprises locales qui peuvent pourtant influencer la courbe du chômage. La plupart des maisons d’édition emploient des nationaux.

Dans le pays, plusieurs entreprises détiennent l’exclusivité sur certains marchés, au grand mépris de la Loi et des autres entreprises qui pourraient générer une concurrence positive.

GMN

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