AUF : Le projet Horizons francophones Formation en conclave à Libreville

24 mai 20180
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Le 22 mai dernier, l’Université Omar Bongo a accueilli les travaux de la journée scientifique des Lauréats 2017 du concours d’agrégation CAMES dédié aux enseignants maître-assistant. Ce concours dont la prochaine édition interviendra en 2019 vise à améliorer le taux de réussite aux concours d’agrégation en sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, par une contextualisation et une « africanisation » de la préparation des agrégatifs. Car, pour le Pr. Alain Ondoua, Directeur régional - AUF, Afrique centrale et Grands Lacs, « le concours d’agrégation est la voie principale voire royale d’accession, dans les disciplines concernées, au magistère ».

La journée du 22 mai dernier à l’Université Omar Bongo (UOB) a permis de réunir les enseignants chercheurs et les étudiants autour d’un projet qui sait être fédérateur au profit de la recherche scientifique francophone. Pour l’occasion, Marc Ropivia, le Recteur de l’UOB s’est réjoui que ces deux jours scientifiques et techniques se tiennent en partie au sein de l’établissement dont il a la charge. Pour lui, sur « les Lauréats 2017, l’activité des ‘’Horizons Francophones Agrégation’’ représente une intégration dans l’éthique de l’enseignant agrégé et un accompagnement par les anciens dans la réussite de la carrière enseignante ». En outre, « notre université se trouve impliquée dans deux centres de préparation sur les quatre que soutient l’AUF. Il s’agit des centres Libreville-Douala et Yaoundé –Libreville. C’est donc l’occasion de souligner le rôle important joué par l’AUF dans l’encadrement et la préparation des candidats au concours », a-t-il indiqué.

Ainsi donc, le soutien de l’AUF vise à terme de doter les universités membres d’enseignants agrégés de qualité, disposant des mêmes compétences et contribuant à l’élévation du niveau général. Par ailleurs, il a paru essentiel pour le Directeur régional de l’AUF, Pr. Alain Ondoua de rappeler que « ce projet participe de la volonté de l’AUF de contribuer, en lien avec ses institutions membres, à la qualité de la formation des formateurs et au renforcement du taux d’encadrement dans les universités francophones membres du CAMES. En partenariat avec ladite institution continentale et l’Institut de Développement de l’Enseignement Supérieur Francophone (IDESUF) de Bordeaux, le projet Horizons francophones Agrégation a été lancé à Ouagadougou en mars 2012  ».

A en croire le propos circonstanciel du Pr. Alain Ondoua, le concours d’agrégation dédié aux maîtres-assistants est la voie principale voire royale d’accession, dans les disciplines concernées, au magistère. Et le projet ‘’Horizons Francophones Formation’’ veut donc améliorer le taux de réussite aux concours d’agrégation en sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, par une contextualisation et une « africanisation » de la préparation des agrégatifs. Le regroupement scientifique de Libreville était placé sous forme de journée d’études autour du thème volontairement ouvert et transversal intitulé : « Les patrimoines publics en Afrique ». Il intervient après le thème de Dakar 2016 intitulé, « Puissance publique ou impuissance publique en Afrique  ».

« L’idée sous-jacente à ces regroupements est de vous faire prendre la mesure que le succès au concours n’est pas un aboutissement mais le début d’une carrière. Ces moments devraient vous permettre de tisser des réseaux et des collaborations universitaires entre vous, et de tendre au plus vite vers le Titularat. », a conclu le Pr. Alain Ondoua. Le projet Horizons francophones comporte deux volets, dont le second constitue le corollaire, le prolongement du premier.

Ce premier volet consiste justement, depuis 2013 et donc en année de concours, à prévoir un dispositif de prépara des candidats. Ce dispositif s’adosse sur le maillage territorial de préparation au concours, avec deux généralistes en Afrique de l’Ouest (Abidjan-Dakar et Cotonou-Lomé), et deux autres plus spécialisés en Afrique centrale (Douala-Libreville en sciences économiques et de gestion et Yaoundé-Libreville en sciences juridiques et politiques). Dans cette perspective, en partenariat avec lesdits centres et leurs universités de rattachement, l’AUF soutient une session par centre et une session inter-régionale (Douala en 2015 et Lomé en 2017 par exemple), notamment par un appui au fonctionnement, le déplacement et la prise en charge des encadreurs, le déplacement des agrégatifs pour la session inter-régionale.

Le second volet quant à lui se rapporte à l’accompagnement des Lauréats au concours. Il s’agit principalement d’organiser un regroupement scientifique sous forme de journée d’études autour d’un thème volontairement ouvert et transversal (Puissance publique ou impuissance publique en Afrique, Dakar 2016 ; Les patrimoines publics en Afrique, Libreville 2018). Certains de ces regroupements ont pu donner lieu à des ouvrages collectifs, deux à ce jour sous la direction scientifique de notre collègue et ami, le professeur Fabrice Hourquebie (Quel service public de la justice en Afrique francophone, La doctrine dans l’espace africain francophone).

Dorian ONDO

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