MASSOSSO-BENGA : Un nouveau Docteur en Droit pour le Gabon

22 mars 20190
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Le 24 janvier dernier, au terme d’une soutenance devant un jury composé aussi bien de théoriciens que de praticiens du droit ,Hervé Cruze Massosso-Benga,natif de l’Ogooué-Lolo, s’est vu décerner le titre de Docteur en Droit. Il a accepté de répondre à quelques questions de Gabonews

Bonjour Monsieur ou Docteur, comment voulez-vous qu’on vous appelle ?

Bonjour, par civilité, dans mon quotidien, je suis Monsieur Massosso Benga. Après, dans un cadre scientifique, professionnel, je pourrai être appelé Docteur Massosso Benga. Tout dépend du milieu dans lequel je me trouve.

Il y a bientôt deux mois que vous avez soutenu votre thèse. Sur quoi portait elle ?

Effectivement, c’est le 24 janvier dernier que je soutenais ma thèse. Elle portait sur le droit de l’arbitrage en général et spécifiquement sur le droit Ohada de l’arbitrage (ad-hoc). Mes travaux visaient à montrer dans quelles conditions il était possible de parvenir à un arbitrage totalement affranchi de l’intervention du juge. Parce que voyez-vous, l’arbitrage nous est vendu comme une justice à part entière et indépendante. Cependant, force est de constater que dans son fonctionnement, le juge étatique intervient à plusieurs moments de la procédure. Pour nous, cette immixtion vient dénaturer l’institution qui se veut être une justice privée indépendante dont les parties en la choisissant, manifestent clairement leur volonté de soustraire au juge étatique, leur litige. Ces travaux s’inscrivent donc dans une démarche de droit prospectif puisqu’ ils apportent des propositions visant à garantir l’autonomie et l’indépendance totale de l’institution arbitrale.

Une fois votre doctorat acquis, que comptez-vous en faire maintenant ?

J’espère bien pouvoir mettre mes connaissances au service du pays d’une quelconque manière que ce soit. Il n’y a pas plus grand honneur que de servir son pays déjà en participant à la formation de la jeunesse. C’est dire si je suis disposé à enseigner. Je ne vous cacherai pas que je caresse également le rêve de participer à la vulgarisation de l’arbitrage au Gabon. Reste à définir de modus operandi.

Dites-nous, dans quel état d’esprit étiez-vous devant les membres du jury et le public venu pour la circonstance ?

Ce sont des moments d’intense émotion. Bien que face à des professeurs agrégés, des spécialistes du droit (théoriciens et praticiens) qui ont décortiqué chaque élément de mon travail pour en apprécier la quintessence. Je suis resté confient. Confient parce que j’ai bénéficié d’un très bon encadrement d’une part, mais confient également parce que je me savais porté par le public (parents, amis, communauté scientifique juridique...) derrière moi d’autre part. Leur force m’a donné le courage de surmonter mon stress et de pouvoir exposer mon argumentaire sans ambages. Je profite d’ailleurs de cette tribune pour leur adresser une énième fois, mes vifs remerciements.

Propos recueillis par TSONGAS-MBICKA

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