UAS/GABON : L’OMS au cœur des débats

27 février 20200
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La 24è Table ronde internationale, organisée par l’Université africaine des Sciences(UAS) a eu un écho favorable ce samedi 22 février à Libreville. Le thème choisi à cet effet était « « L’Organisation mondiale de la Santé(OMS), ça sert à quoi ? ». Le Professeur Edmond Jouve, de l’Université Sorbonne Paris-Descartes et le Professeur Alexandre Barro Chambrier se sont prononcé sur la question.

Les débats de cette 24è Table ronde internationale étaient portés sur l’OMS (l’organisation mondiale de la Santé). Cette organisation, aux dires du Professeur Edmond Jouve, est une institution spécialisée des Nations-Unis qui est une institution inter gouvernementale contrairement à la Croix Rouge qui a un autre statut. « Son importance a été mise en lumière. C’est pourquoi nous avons pris ce thème ’’l’épidémie du coronavirus’’ et nous voyons l’OMS à l’œuvre. Il faut qu’elle s’arrange avec les états membres qui sont moins de 200, en les incitant à prendre des mesures, à essayer de juguler ce virus comme ça été le cas pour Ebola, le VIH etc. Donc si l’OMS n’existait pas il faudrait l’inventer  » fait-il savoir.

Prenant la parole à la suite des conférenciers, le Professeur Alexandre Barro Chambrier fait savoir que le Gabon est un pays qui a les moyens d’avoir des politiques sanitaires qui puissent couvrir les besoins de toute la population. «  Et vous avez parlé d’amélioration ! Je n’en suis pas aussi sûr  » s’exclame-t-il. Ne voulant pas introduire la polémique ou le billet, dira-t-il, l’enseignant des universités affirme que des gens meurent parce qu’il y a des pénuries de médicaments. Des médicaments pour traiter le sida par exemple. « Nous voyons des personnes qui meurent parce qu’elles n’ont pas la possibilité d’aller à l’hôpital, de faire face à un minimum de frais malgré l’assurance maladie. Voilà des questions qui doivent nous préoccuper. Je puis vous dire qu’il n’y a pas de semaine où nous enterrons des personnes démunies et qui n’arrivent pas à faire face aux ordonnances ».

Alors dans ce contexte, l’ enseignant Chambrier invite les uns et les autres à compter d’abord sur nous-même, sur les établissements hospitaliers, sur le secteur privé qui joue un rôle mais c’est l’État qui doit faire la plus grande part. "Et je pense que l’OMS dans un pays comme le Gabon fait ce qu’elle peut" dit-il.

L’économiste Chambrier a d’ailleurs encouragé les autorités à lutter contre l’épidémie qui sévit en Asie et un peu partout. C’est très bien nous devons lutter contre le Coronavirus, rassure t-il .« C’est important de prendre des dispositions, mais nous avons beaucoup de maladies ici auxquelles nous n’arrivons pas à faire face  ».

Aux étudiants,il leur a demandé ,dans le cadre de leur cursus, être imprégnés de cette réalité pour le moment venu, être à même d’apporter des solutions parce qu’avec les moyens que dispose le pays, « nous pouvons bien gérer ce pays, bien gérer ce secteur et faire en sorte que l’espérance de vie, la santé de nos concitoyens qui est essentielle puisse être effectivement au service du plus grand nombre et que tout cela aura des implications sur la croissance économique de notre pays  » conclue t-il.

La 25è Table ronde internationale est attendue à l’Université africaine des sciences avec un autre sujet aussi brulant comme le Coronavirus.

MTM

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