Conflit homme-faune /Les humains toujours perdants du combat

21 octobre 20210
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Le conflit homme-faune ne cesse de faire des victimes. Biyogo Bi Obame, chef du village Nkarezock, situé à 25 kilomètres d’Oyem, à payer le prix de sa rencontre avec un pachyderme le samedi écoulé alors qu’il était en brousse coupé des lianes. Il s’en est sorti avec des graves blessures.

C’est en se rendant en brousse comme d’accoutumé, afin de couper des lianes qui lui servent à faire des paniers, que le vieil homme est tombé nez à nez sur une famille d’éléphant. Les deux chiens présents n’ont pas pu protéger leur maître. L’un des éléphants s’est attaqué au chef du village sans retenu.

Les pointes d’ivoire ont servi d’arme à la bête qui les a enfoncés sur sa victime tour à tour à l’entrejambe, la tête et la poitrine. Il s’en est sorti grâce aux aboiements répétitifs de ces chiens qui ont contraint les bêtes à s’éloigner. Blessé et épuisé, Biyogo Bi Obame, n’a pas eu suffisamment de force pour rejoindre le village. Ce n’est que deux jours plus tard, constatant son absence inhabituelle que sa famille s’est mise à sa recherche.

Retrouvé lundi, après plusieurs heures de recherches dans la brousse au pied d’un arbre, il a été transporté d’urgence à l’hôpital canadien d’Oyem, où il a reçu les premiers soins. Mais son état nécessite une évacuation dans un centre hospitalier de la capitale. Etant dépourvu de moyens financiers, le chef du village Nkarezock espère être soutenu par les membres gouvernement. Cette énième agression remet au bout du jour le conflit homme faune qui n’a toujours pas été résolu.

Les consultations provinciales sur le conflit homme faune organisées en juillet dernier par le ministre des Eaux et Forêts Pr Lee White, afin de renforcer le dispositif de lutte contre ce fléau, n’ont pas encore donné des résultats.

LK

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