La France, qui organise la 21e conférence de l’ONU sur les changements climatiques, la COP 21, n’avait pas accueilli depuis longtemps un tel rassemblement de hauts dirigeants dans sa capitale. Une performance hélas à la hauteur des records climatiques qui s’accélèrent. La réunion d’un tel aréopage saura-t-elle donner un élan décisif aux négociations qui vont suivre pour permettre, enfin, de contenir la folle montée du mercure et son lot de catastrophes de moins en moins naturelles ?

C’est tout le calcul du président français, François Hollande. Le numéro un français a les moyens de rappeler ses homologues à leurs engagements.

La réponse à cette question sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui englobe 95% des émissions mondiales, posée en vain depuis 2009 et la conférence de Copenhague, se joue à compter d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de la semaine prochaine à Paris en France.
François Hollande a plaidé à l’Élysée pour un accord « ambitieux »et « contraignant » à la conférence sur le climat COP21.

« Nous aurons à revoir périodiquement les engagements et les contributions pour que nous soyons vraiment à moins de deux degrés (de réchauffement des températures mondiales) à la fin du siècle », a déclaré le président de la République française devant la presse.

Il est prévu de débloquer au cous de cette grande messe sur le climat 100 milliards de dollars américains aux pays en voie de développement jusqu’en 2020 pour lutter contre le réchauffement climatique. Le respect de cette promesse conditionne la signature des pays du Sud à l’accord mondial sur le climat espéré au 11 décembre prochain.

Ce lundi 30 novembre 2015, les 150 chefs d’État et de gouvernement vont défiler tour à tour à la tribune pour revenir sur l’urgence d’agir très vite contre le réchauffement climatique.

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba qui prend part à la COP 21 a pour sa part rappelé récemment à Paris, le lien fondamental entre les problèmes du climat et la question de l’énergie en Afrique. « C’est un double défi. Nous devons être capable de produire de l’énergie propre et accessible à tous » a indiqué Ali Bongo avant de conclure que « l’échec de Paris serait notre échec à tous et l’Afrique sera au rendez-vous et parlera d’une seule voix » ».

A noter que le Gabon est premier pays africain à avoir présenté sa Contribution prévue déterminée au niveau national.

Enfin, quelque 8 000 policiers et gendarmes sont déployés aux frontières pour des contrôles et 2 800 hommes supplémentaires sont postés au Bourget. 120 000 policiers, gendarmes et militaires déployés en France pour assurer la sécurité.

Jacques Jarele SIKA