WWF : Résultats préliminaires des recherches sur les captures accidentelles dans les activités de pêche dans la Basse-Nyanga

29 novembre 20160
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Sous la supervision du WWF à travers son programme sud à Gamba, une rencontre entre le responsable du volet marin et aquatique de cette structure et les pêcheurs de la zone de la Basse-Nyanga (, site Ramsar de Setté Cama, Département Ndougou) s’est tenue le 26 Novembre dernier dans la commune de Gamba, en présence des chefs de brigade de faune, de pêche et du représentant du conservateur du Parc National Loango. La thématique de cette rencontre a porté sur deux aspects : la présentation des résultats préliminaires des recherches sur les captures accidentelles dans les activités de pêche dans la zone de la basse-Nyanga et l’importance de mettre sur pied des coopératives de pêche afin de réglementer et coordonner efficacement l’activité de pêche dans cette région.

Afin de présenter les résultats préliminaires de la recherche menée par son volet marin et aquatique, à travers son responsable, Régis Judicaël KEMA KEMA, le Programme Sud du WWF s’est entouré du Chef de Brigade de la Pêche MOUGUONGUI MOUELET Jean René, le Chef de Brigade de la Faune BIKAGASSA Ludovic et de Patrick BAKAKAS, représentant du conservateur du Parc National Loango, afin de faire un état de lieux de la situation de la pêche dans cette région. Ces recherches menées par bateau nuit et jour et par interview des pêcheurs prennent en compte la période d’Avril à Juillet 2016. Ils ont permis d’obtenir et de déceler les pratiques de pêche à risque qui menacent certaines populations d’espèces animales intégralement protégées et qui sont importantes pour l’équilibre de l’écosystème dans la région de la Basse-Nyanga. Ainsi parmi ces espèces, les plus vulnérables sont : le Python de Sebae, le Faux Gavial (Mecistops cataphractus) et les Tortues molles d’Aubryi (Cycloderma Aubryi) et du Nil (Trionyx truinguis).

Tout en exhortant les pêcheurs et leurs représentants à plus de responsabilité, le responsable du volet marin et aquatique a mis en lumière et identifié les pratiques qui sont responsables de ces captures accidentelles. En effet, c’est l’utilisation des filets maillants fixés sur les rives qui favorisent ces prises non ciblées ou accidentelles. Les Chefs des brigades de Pêche et de Faune et le représentant du conservateur du Parc National de Loango ont souligné l’importance de signaler toutes prises accidentelles aux autorités compétentes avant toute consommation privée afin d’éviter les représailles de la loi sur la protection des espèces intégralement protégées. Des recommandations préliminaires ont été faites, mettant en avant l’idée de retirer tous les filets abandonnés des eaux ; de retirer les filets de pêche après chaque partie de pêche ; mettre en place une coopérative de pêche pour une meilleure gestion du problème de captures accidentelles ; de suivre une formation pour retirer les captures accidentelles de crocodiles de moins de 1m ; d’éviter de pêcher sur les rives au début et à la fin de la saison des pluies (Juin et Aout).

Sur la question de la création des coopératives de pêcheurs, l’importance et les avantages leur ont été présentés aux pêcheurs afin de réglementer cette activité et de leur permettre une gestion efficace de leur espace de travail (rivières, fleuves, lacs, lagunes). Outre le fait qu’une coopérative permette de diminuer la pauvreté en boostant les activités, elle lutte contre la dégradation de l’environnement. Ainsi, la présentation des avantages à travers des exemples pris au Ghana et en Côte-d’Ivoire a montré comment une coopérative dynamique favorise et permet le développement des activités de ses adhérents. Le Chef de la Brigade de la pêche, a dit son optimisme quant à la création de ces coopératives qui seront un bon outil de relais pour ventiler et faire écho des besoins des pêcheurs à sa hiérarchie.

Mikel Doussengui

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