"Mon apport politique n’est pas programmé à un échec annoncé"

29 mars 20230
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Depuis la villégiature de mon très cher Cadet Alain Claude Billi-bi-Nzé à Paris, la presse nationale, les réseaux sociaux, les forums, sans compter mes amis politiques s’interrogent, à bon droit, de mon éventuel retour au Gabon et surtout de mon entrée au Gouvernement.

A tous, je dirai qu’il n’en est rien du tout. J’ai choisi, en tout âme et conscience conformément à mes vonvictions et à des principes politiques qui gouvernent ma vie, de me positionner dans l’opposition au pouvoir et non dans l’opposition du pouvoir. Ce choix, que j’assume pleinement, m’a voulu le courroux du pouvoir et les tentatives d’assassinats. Depuis sept (7), je vis en exil en France tout en menant avec d’autres compatriotes, le combat démocratique que je qualifie de juste, légitime et noble.

Dans les règles du jeu politique, les adversaires s’affrontent sur des bases idéologiques et doctrinales et non par des canons et des assassinats ciblés. Ces règles prescrivent des compromis d’opportunité ( à ne pas confondre avec la compromission ) établis sur des bases claires, d’où la formation des Gouvernements de coalition.

En effet, les Gouvernements de coalition sont constitués à partir d’une vision politique élaborée en tenant compte des similitudes et convergences programmatiques bien agencées et calibrées des Partis ;ils déterminent la temporalité et les actions à mettre en oeuvre à court ,moyen et long termes.Toute autre forme de participation à un Gouvernement relève d’un débauchage servile dont la rentabilité est égale à zéro.

La jurisprudence politique gabonaise en la matière est très éloquente. Donc une éventuelle participation de Al.Nguia Banda à un Gouvernement n’apporterait rien du tout étant donné l’acuité des vicissitudes historiques, les entraves à la rigueur professionnelle et à la dépravation de l’espace politique ambiant.

Monsieur Alain Claude Billi-bi-Nzé est en droit de contacter qui il veut pour former son prochain Gouvernement même s’il fait fi des règles régissant l’orthodoxie politique. C’est bien son droit mais j’ai aussi le droit de décliner une offre politique qui peut me paraître très alléchante mais incompatible avec mes convictions, la défense de l’intérêt général et la gestion rationnelle et efficiente de l’état.

Monsieur Alain Claude Billi-bi-Nzé peut être animé d’une volonté inébranlable de faire bouger les lignes en instillant une nouvelle dynamique de gouvernance mais je suis très persuadé qu’il n’y parviendra pas. Mon apport politique n’est pas programmé à un échec annoncé.

Al.Nguia Banda, Réfugié politique,
Docteur en Droit, DEA d’histoire des idées, France.

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