Alors que le football gabonais rayonne à l’international avec le sacre en janvier dernier du capitaine de la sélection nationale, Pierre Emerick Aubameyang à la prestigieuse distinction de Ballon d Or africain, ses compatriotes du national foot souffrent du non respect de leurs contrats et de leurs droits. Dernier fait en date, et pas des moindres, la décision d’expulser manu militari et ce, sans préavis et sans délai les joueurs, pourtant sous contrat, qui évoluent au stade Migovéen.

Le président de cette formation, Georges Ngoma Baranow, foulant au pied le droit du travail, a décidé de licencier les joueurs qui ont refusé, le 23 mars dernier, de signer la notification approuvant la décision unilatérale prise par la Linaf et l’Association des clubs du national foot professionnel du GABON et les clubs en Assemblée Générale. C’est à dire de baisser le salaire minimum (pris en charge par la Linaf) de tous les joueurs de D1 de 400 000 FCFA à 150 000 FCFA.

Se référant au Droit du Travail et au principe de respect des clauses contractuelles signées en début de saison, l’Association Nationale des Footballeurs Professionnels du Gabon, ANFPG, entend se faire entendre dans cette affaire qui prouve selon le Président de cette Association que « dans la tête de nombreux dirigeants de Club de football au Gabon, les joueurs ne représentent rien et leurs droits sont toujours bafoués. » A ce titre, la décision de baisser les salaires des joueurs, ajoute_t_il, « ne respecte aucun cadre légal, et va à l’encontre des statuts de la Ligue Nationale de Football Professionnelle (sur les Assemblées générales), elle est donc nulle. Aussi rappeler que ces footballeurs sont liés à ce club par des contrats de travail. Nous veillerons à ce que leurs droits soient respectés en cas de licenciements abusifs et/ou expulsions de nos membres ».

Mikel Doussengui