Dialogue national au Gabon :" Mon avis ès qualité de citoyenne engagée"

10 mars 20240
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Au mois d’avril prochain, la Nation gabonaise s’est donnée rendez-vous pour redéfinir son nouveau contrat social, économique, politique et environnemental. Il est impératif de faire la différence entre les droits et les besoins des citoyens.

Un droit est un acquis issu de la Constitution qui elle est l’assise juridique de l’État de laquelle sont édictées des lois et/ou des usages : droit à la santé, à l’éducation, à l’emploi, à un habitat décent, à la nourriture, à l’électricité et à l’eau potable, au consentement libre de l’impôt, au choix de ses représentants par le suffrage universel…

L’objectif ultime des droits étant d’asseoir les besoins de base de la pyramide de Maslow qui sont des impératifs à l’épanouissement de l’humain.

Les besoins sont des exigences qui naissent dans la pratique du droit et qui deviennent par conséquent des exigences par les usages et la loi, mais qui ne sont pas nécessairement des droits expressément édictés par la constitution.

En effet, en son Préambule, la Constitution gabonaise rappelle la volonté de l’État gabonais à respecter les normes édictées par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme et du citoyen de 1948 et la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 , normes Internationales qui sont une traduction des besoins du monde à l’époque de leur adoption et qui ont su traverser les générations sans se démoder car écrites par des hommes conscients de la condition humaine, de la naissance à la mort, inchangeable : on doit manger et boire de l’eau tous les jours, on doit se reproduire, se vêtir, respirer… Les droits ayant pour objectif ultime l’épanouissement de l’humain.

Les progrès techniques et technologiques ont créé de nouvelles exigences auxquelles nous devons tenir compte pour l’épanouissement de la nation gabonaise : la mobilité, la communication, l’information…

Le vrai défi du Gabon aujourd’hui est donc de l’ordre des acquis constitutionnels existants et la considération des nouveaux besoins qui sont des exigences de notre génération et des générations à venir : la question prioritaire des changements climatiques qui ne doit pas occulter les droits primaires qui sont déjà des acquis.

Partir au dialogue national nécessite pour le comité inclusif qui doit être mis en place ( démocratie participative oblige) d’une part, de clairement répertorier pour la parfaite compréhension des populations, les droits acquis et leurs mécanismes de mise en œuvre actuels et leur donner l’opportunité de dire comment il faut améliorer ces mécanismes pour elles pour plus d’efficience et, d’autres part, de leur permettre de dire les nouveaux besoins qui sont nés des évolutions techniques et technologiques et de leur proposer des mécanismes pensés pour leur permettre de les amender ou de les enrichir.

Avec cette méthode de travail, le dialogue national sortira donc de la simple causerie nationale qu’on entrevoit à l’horizon avec beaucoup de prises de parole ( ce qui est très bien), pour définir et penser ensemble le nouveau pacte social et par conséquent redéfinir les nouveaux droits et les nouvelles obligations du Gabonais.

Claude Marie ANDTOUNGOU

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