LAMBARÉNÉ : La mairie et l’aéroport d’Isaac "toujours en piteux état"

13 juin 20200
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L’administration municipale du 2ème arrondissement et l’aéroport de Lambaréné, depuis l’an 2016, avaient été saccagés, brûlés par des manifestants. Et depuis lors, cinq ans plus tard, "aucune réhabilitation". La situation de la "mairie brûlée" serait dûe à un problème foncier.

C’était après la délibération des résultats du contentieux électoral, en août 2016, que plusieurs manifestants gabonais ont exprimé leur mécontentement face à la décision de la CENAP. Les populations de Lambaréné, notamment celles du deuxième arrondissement, dans le Moyen-Ogooué, avaient choisi d’incendier les édifices publics pour faire entendre leur voix. La mairie d’Isaac, celle du deuxième arrondissement de la commune de Lambaréné avait été saccagée, vandalisée puis brûlée. Quant à l’aéroport, toujours sous surveillance par les agents de l’ASECNA, n’avait pas échappé à la colère des manifestants.

À ce jour, nombreux sont les citoyens qui se questionnent et s’étonnent sur "ce qui manque aux autorités pour rebâtir ces édifices". Certains autochtones témoignent l’absence des travaux de réhabilitation qui seraient dus à un" litige foncier depuis longtemps" au domaine où est bâti l’administration municipale du 2ème arrondissement de la Commune de Lambaréné. "Je voudrais m’interroger sur la problématique du titre foncier de Schweitzer, en ma qualité de fils de la province. Il y a des centaines de personnes qui ont érigé des bâtiments dans ce domaine. Sans problèmes. Il a fallu attendre que l’État, avec l’argent du contribuable, construise un Lycée Professionnel, une cité et une mairie, que ces investissements de qualité deviennent la propriété de Schweitzer. Des voix doivent s’élever pour dénoncer cette arnaque à ciel ouvert", exprime Janvier Nguema Mboumba, ancien Maire de cet arrondissement et ancien Ministre délégué à l’Éducation nationale, depuis son compte officiel Facebook.

Cette ancienne administration abrite actuellement, dans sa cour, des agents d’un service d’immatriculation de véhicules. Ce domaine, pour les populations de cette ville, fait office de repère. Ces populations le dénomment désormais "la mairie brûlée".

D’autres natifs n’ont pas manqué d’évoquer des points qui ont lieu d’être. « On a vu l’État, au Gabon, récupérer des terrains pour un investissement d’utilité publique...Cet État a le droit d’indemniser le titulaire du titre foncier du terrain sur lequel l’État a investi pour des impératifs d’utilité publique... »

Avec cette situation qui perdure depuis quelques années déjà, ladite mairie a été emmenée changer de localisation. Elle abrite désormais son personnel administratif dans un local qu’elle loue, non loin de son ancien édifice. L’aéroport, quant à lui, est jusque-là « aux arrêts  »de ses activités dont sa structure n’a reçu aucun réaménagement pouvant appeler à une "reprise minimum".

INOE

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