« Nous avons récupéré la plupart des garçons, mais pas tous  », a précisé le gouverneur de l’Etat de Katsina. Le 11 décembre dernier, la secte islamiste a effectué un rapt dans un lycée de l’Etat de Katsina, au nord-ouest du pays. Ce kidnapping a été revendiqué par la suite par Abubakar Shekau, leader du groupe terroriste. Cet enlèvement est d’une toute autre envergure dans l’expansion du groupe djihadiste car cette opération s’est déroulée loin de leur zone de bastion.

Pour rappel, plusieurs centaines d’hommes armés ont pris d’assaut le pensionnat du lycée pour capturer les élèves dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 décembre. Des habitants impuissants ayant assisté à la scène ont regardé les assaillants emmener les enfants par groupes.

La libération des garçons semble être une bonne nouvelle, mais le gouvernement devra redoubler d’efforts pour libérer le reste des otages. Notons par ailleurs que le nombre d’enfants enlevés reste indécis, car le premier rapport mentionnait 333 le jour du rapt, et 400 le lendemain. Une vidéo de Boko Haram révèle par la voix d’un jeune garçon de 14 ans, qu’ils seraient au total près de 520, mais que certains ont été tués. Ceci étant, il est difficile de donner un nombre précis.

Cette nouvelle attaque montre la montée en puissance du groupe djihadiste qui prouve qu’il peut frapper à tout moment dans n’importe quelle région du pays sans être inquiéter. Le spectre de l’enlèvement de Chibok refait surface et la peur pourrait gagner les parents et les jeunes une fois de plus. Ces derniers espèrent que le gouvernement fera face à ses responsabilités pour mettre hors d’état de nuire ce groupe djihadiste.

Freid KOUMBA