Arrestation à Libreville d’un duo de trafiquants d’ivoire

10 décembre 20150
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Le 7 décembre 2016, deux trafiquants d’ivoire de renom, Sieurs Adamou Ba MAMADOU et Adamou NOUHOU, de nationalité gabonaise et d’origine Nigériane et Camerounaise, ont finalement été interpellés par les Eaux et Forêts et la Police Judiciaire avec l’appui de Conservation Justice.

Sieur Adamou NOUHOU, bien qu’agent des Eaux et Forêts, a été plusieurs fois suspecté de baigner dans le trafic d’ivoire mais n’avait jamais pu être arrêté. Certains de ses anciens proches prétendent même qu’ils étaient dans le trafic avant d’entrer aux Eaux et Forêts et l’auraient fait uniquement pour utiliser sa fonction et s’enrichir ainsi illégalement. Son nom étaient plusieurs fois apparus dans des procédures mais sans preuves suffisantes et encore moins en flagrant délit. C’est maintenant chose faite puisqu’il a été arrêté avec la quantité record de 206 kg d’ivoire, correspondant à 21 éléphants !

Selon des sources proches du dossier, Adamou NOUHOU a déjà été cité dans plusieurs affaires dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué notamment. Récemment, un dispositif était même mis en place pour chercher à bloquer son véhicule durant le transport du précieux produit. C’est en tout cas ce qu’explique un responsable de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, qui a plusieurs fois, raté de peu Sieur NOUHOU. Ce dernier a été jusqu’à porter plainte contre la dite Agence, narguant encore davantage les agents en charge de l’application de la Loi. Cette fois, les preuves sont flagrantes et plus rien ne peut arrêter la Justice.

Son complice arrêté en même temps, Adamou Ba MAMADOU, est également un trafiquant important et tous deux achetaient l’ivoire dans tout le pays avant de l’exporter au Cameroun voire vers l’Afrique de l’Ouest, avant que cet ivoire arrive à sa destination finale en Asie. Il s’agit donc bien d’un réseau de trafic international. Et c’est comme cela que de l’ivoire gabonais se retrouve parfois saisi en grandes quantités à l’étranger, ce qui nuit à l’image du Gabon même si ce sont souvent des étrangers qui organisent ce trafic international lucratif.

Dans le cadre des différentes conventions prises et de l’engagement du Gabon à lutter contre la criminalité environnementale, plusieurs mesures ont déjà été prises, que ce soit en matière de trafic d’ivoire, de bois ou autres ressources naturelles. Un renforcement du dispositif législatif et opérationnel depuis quelques années doit permettre d’éviter que les nombreuses ressources naturelles du Gabon ne soient exploitées par des réseaux mafieux de tout type.

Vu l’importance du cas et la volonté du Gouvernement d’enrailler ces phénomènes, le Ministre Délégué de l’Environnement et de la Protection des Ressources Naturelles, de la Forêt et de la Mer, Monsieur Crépin GWODOCK, s’est rendu lui-même à la Police Judiciaire pour constater les faits et encourager les enquêteurs à aller au bout de leur procédure, signe d’une bonne collaboration inter-service.
Les deux concernés seront déferrés devant le parquet puis devront répondre de leurs actes de trafic d’ivoire et d’enrichissement illicite.

ONG Conservation et Justice

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