GESTION DE LA COVID-19 : Mes propositions pour la riposte économique

23 février 20210
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La gestion de la crise COVID-19 au Gabon a poussé près de 60% de l’Economie (économie informelle), dans les 40% restants, 20% constitués de ce que pourrait être moyenne économie (entreprises, PME/PMI dont 100% de l’Economie de nuit totalement aux arrêts) ont soit fermés ou en baisse d’activité. Les derniers 20% constitués essentiellement des Grosses Société et Multinationales sont partagés entre réduction du personnel ou licenciement.

En somme, c’est à peine 20% de l’Economie qui tourne au ralenti. A contrario, 100% des emplois publics sont maintenus ou croissants au regard des recrutements dans l’armée. L’absence de mécanisme réel d’accompagnement du secteur privé peut laisser penser que le Gouvernement a choisi comme stratégie d’uniquement préserver les emplois de la fonction publique et que peut-être, les différents emprunts contractés en situation de crise financières pour un pays ayant plus de 6000 milliards de dettes consistent peut-être à uniquement préserver les emplois dans le secteur publique tout en ignorant que le fonctionnariat ne contribuent directement à la création de richesse.

Si le Gabon veut relancer son économie à travers le Plan de Transformation de l’Economie défendu par le Gouvernement, il doit comprendre que l’Economie ne se relance en comptant uniquement sur les emprunts quand 80% du secteur privés en arrêts ou en diminution d’activités.

La proposition de Loi de Finances 2021, ne semble pas être en phase avec les ambitions d’une relance économique, entre une augmentation de 21 milliards du budget de la Défense quand celui de l’entreprenariat est diminué de -667 millions, celui de la stratégie économique (qui vise à soutenir les PPP, la protection du consommateur, etc…) diminué de – 11 milliards, le transport de – 26 milliards, le sport et la jeunesse de – 7 milliards, la santé de -28 milliards, etc… Certains paramètres à juste titre doivent être revus dans la prochaine loi de finances rectificatives.

Fort de ce qui précède, dans le contexte actuel, je formule les propositions suivantes pour le secteur.

II/ RIPOSTE ÉCONOMIQUE.

1) L’abrogation pure et simple de la loi sur l’urgence sanitaire ;

2) Ramener le couvre de 23h00-05H00 du lundi au jeudi, et de 21H00-05H00 du vendredi au dimanche pour progressivement relancer l’économie informelle et la moyenne économie ;

3) Annuler la mesure de la présentation des tests COVID-19 auprès des opérateurs économiques contre signature d’un protocole entre le Ministère des PME, de la Santé et les représentants des opérateurs économiques. Ce protocole précisera par exemple que les entreprises n’ayant pas respectées le protocole sanitaire seront publiées sur une liste rouge en avertissement et fermeture en cas de récidive. L’avantage de ce protocole est que les opérateurs économiques acceptent que leurs structures soient publiées à leurs frais dans le journal officiel comme structure à risques et déconseillées de fréquentation jusqu’à nouvel ordre ;

4) Réduire le budget de la Défense de 10 milliards et les réaffecter au niveau de l’Entreprenariat, sport et augmenter celui de la culture. Un audit du programme GRAINE pour mieux cerner l’approche stratégique économie agricole et une meilleure gestion des 14milliards d’augmentation de budget de l’économie numérique pour un véritable appui de la création de richesse dans ce secteur.

5) Formaliser le secteur culturel en adoptant le STATUT DE L’ARTISTE. A ce jour, le secteur artistique est un maillon fort de notre économie plus encore à l’heure du numérique. Sans statut, l’artiste ne saurait être considéré comme Agent Economique et participer à l’assiette fiscale. A côté de ça, les droits d’auteurs doivent accompagner le statut de l’artiste pour aider ces artistes à vivre de leurs royalties surtout en temps de crise où ils n’ont plus l’opportunité de se produire ;

6) Rendre effectives la Chambre des métiers et de l’artisanat,ce cadre permettra d’accélérer la formalisation des artisans qui pour l’heure représentent une part pas moins considérables du secteur informel tout comme les artistes ;

7) Accorder certaines facilités douanières aux opérateurs économiques, la crise ayant conduit à l’augmentation des coûts à l’international, le dispositif douanier actuel n’aident pas trop lesdits opérateurs économiques. En plein promotion du numérique, le secteur de la vente des produits informatiques et électroniques est l’un des secteurs les plus touchés entre une augmentation accrus desdits produits, augmentation surtout dues aux droits de douanes ;

8) Réduction de 20% des salaires des membres du Gouvernements, cadres de la Présidence de la République, Présidents d’institutions et leurs bureaux, élus locaux et nationaux, etc…cela pour contribuer à l’effort collectif pour soutenir la relance de la petite et moyenne économie ;

9) L’Etat contractant d’importants montants pour le financement des programmes de développement et d’appui, une évaluation de l’ensemble desdits fonds pour une meilleure réaffectation ;

10) Comme pour l’initiative ITIE, créer une dynamique Leader Religieux, Acteurs de la Société Civile et Gouvernants, pour la consultation, la validation, le suivi et l’évaluation de la gestion des fonds liés à la COVID-19 ;

11) Accélérer la mise en œuvre de la Bourse de sous-traitance tout respectant le code des marchés publics pour l’attribution des marchés, ceci pour permettre aux PME/PMI gabonaises de pouvoir bénéficier d’un appui réel pour la soumission à certains marchés, le tout dans le strict respect du code des marchés publics ;

12) Doté de 20 milliards, laisser le FONDS OKOUMÉ jouer pleinement son rôle de structure de capital investissement d’une part et négocier auprès des banques des conditions plus souples pour l’accès au crédit, le tout pour relancer l’Économie. Un fonds de garantie auprès des banques peut être négocié avec la Caisse de Dépôt et Consignation pour permettre aux artisants, artistes,TPE,PME d’avoir accès à ces crédits.

13) Faciliter la couverture pays en internet haut débit via le déploiement de la fibre optique, couverture essentiellement pour la transformation de l’économie digitale,encore plus en pleine COVID19. Des zones à forte densité économique comme Port-Gentil,Moanda et celle du septentrion doivent être prioritaire.

Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA

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