"La rentrée scolaire, le coronavirus et la condition de l’enseignant" Marcel Libama

1er octobre 20200
Partager

La rentrée scolaire, en ces temps de crise sanitaire, inquiète plus d’un. Les élèves, parents d’élèves et enseignants particulièrement sont suspendus à l’emploi de temps que va proposer le gouvernement gabonais. Marcel Libama, syndicaliste du monde de l’éducation parlant de " la rentrée scolaire, le coronavirus et la condition de l’enseignant", lance un appel à la solidarité, à la dignité et surtout au gouvernement, au respect des enjeux du moment.

Le syndicat ça sert à s’organiser pour se défendre et se faire entendre par un gouvernement autiste. Il ne demande à personne d’abandonner ses idées personnelles, mais interpelle l’humanisme de chacun pour l’aboutissement d’une cause commune et noble.

Ainsi, le syndicat nous permet de nous unir et d’agir ensemble afin d’être fort face à un gouvernement qui n’a aucune appétence pour les questions éducatives et aucun respect à l’égard de la corporation des enseignants. Nous ne cesserons jamais de vous le répéter : seule la mobilisation des enseignants donnera aux enseignants lésés (sans salaires, non reclassés, sans rappels, sans vacations,) le levier dont ils ont besoin pour rentrer dans leurs droits.

La mobilisation chers collègues enseignants, est fondamentalement une question de respect de soi.

Voulons-nous nous faire respecter ou continuer à être complices de cette maltraitance ?

En cette période de crise plus que jamais, nous sommes contraints d’agir ensemble pour faire valoir nos droits, faire aboutir nos revendications communes.
La rentrée qui s’annonce n’est rien d’autre qu’un un Pont aux Ânes.

Le gouvernement organise pour lui, les visioconférences pour éviter d’attraper la covid-19, et pour nous, la contamination à ciel ouvert appelée avec la rentrée scolaire.
La grève pourrait s’imposer à nous, comme seul moyen pour éviter d’aller attraper le coronavirus dans les salles de classe insalubres et surpeuplées.

L’absence d’investissements dans le secteur éducatif depuis plusieurs années va rattraper durement le gouvernement cette année scolaire. Ils sont "kangués".

Pour le BAC 2020, le gouvernement a procédé au tri pour sélectionner les enseignants dociles et inconséquents qui sous-estiment malheureusement les enjeux actuels. Pour la rentrée scolaire 2020-2021, le gouvernement n’a pas de choix : il a besoin de tous les enseignants sans exception. Et c’est pour ce grand rendez-vous de reprise des cours que le syndicat interpelle la dignité de chacun pour l’aboutissement de la cause commune. Voulons-nous regagner les salles de classe sans aucune protection antivirus au point de se suicider ? Voulons-nous renoncer à nos droits à la vie et à la prise en compte de nos situations administratives ? Sommes-nous à ce point insensibles à nos familles à qui nous faisons ou ferons subir les errements du gouvernement ?

Réservons les réponses à ces questions à la rentrée scolaire pour Daouda, le Silure dans sa nasse en or, il ne connaît pas encore bien le ministère de l’Education nationale, qui n’est pas le ministère de la Défense nationale où tout le monde sert les fesses quand le ministre s’exprime.

Le cocktail Éducation nationale-Enseignement Supérieur est très explosif.
Attention ! Il faut serrer les ceintures ça va secouer...

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire