Modernisation de la Fonction publique et réduction de la masse salariale : Pistes de solutions".

5 mars 20190
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Beaucoup de questions se posent à propos de la fonction publique gabonaise.Le trop plein des fonctionnaires,parfois fantômes,sa lourdeur,son inefficacité...Comment la rendre plus productive et moderne ? Bertin Wilfried MEBA, Administrateur de santé, diplômé de l’ENA et de (MDIS/Singapour en Management du secteur public propose ici,quelques pistes de solutions pour une fonction publique gabonaise modernisée.

Depuis quelques années le Gouvernement ambitionne de moderniser la Fonction publique et de réduire la masse salariale de l’État. Sans vouloir m’attarder sur des définitions, il serait quand même intéressant de donner la portée de quelques mots ou expressions.

Modernisation vient du verbe moderniser qui signifie adapter aux techniques présentes. Décider donc de moderniser la Fonction publique gabonaise est un aveu : elle ne répond plus aux exigences de l’usager-client.
La masse salariale quant à elle se définit comme la somme des rémunérations brutes versées aux salariés, hors rémunérations en nature.

Pour moderniser la Fonction publique, il faudrait d’abord :

• Recenser les structures publiques ;
• Revisiter les textes législatifs et réglementaires portant création et organisation de ces structures (il y a trop de doublons) ;
• Faire un audit réel des effectifs de la Fonction publique (fonctionnaires et contractuels) ;
• Faire un audit réel de la Solde (qui gagne quoi et pourquoi ?) ;
• Statuer sur les cas d’agents malades, par la tenue urgente d’un Conseil de santé (certains sont inactifs depuis de nombreuses années, articles 30 à 36 et 48 à 54 du décret No 683/PR/MFP/CTA du 30 septembre 1968 fixant le régime des congés de la Fonction publique) ;
• Radier immédiatement, sans conseil de discipline, les agents publics ayant abandonné leurs postes (article 152, alinéa 5 de la loi 8/91 du 26 septembre 1991 portant statut général des fonctionnaires) ;
• Mettre à la retraite les fonctionnaires des deux dernières catégories ayant au moins 55 ans ;
• Revitaliser le projet de départ volontaire à la retraite par des mesures incitatives ;
• Recruter sur la base des besoins réels en tenant compte des missions de chaque administration.

Pour ma part, avant d’envisager l’avancement au mérite ou d’exiger de l’agent public qu’il soit performant, il y a des préalables, au risque de créer d’autres situations.
• Donner un poste de travail à chaque agent public ;
•Établir une fiche de poste à chaque agent public ;
• Redéployer les agents publics de manière efficiente (certaines administrations sont en sureffectifs tandis que d’autres sont désertés).

La vision des plus hautes Autorités de la République en ce qui concerne la Fonction publique est claire. Il revient désormais aux techniciens de la mettre en œuvre.

Bertin Wilfried MEBA, Administrateur de santé, diplômé de l’ENA et de (MDIS/Singapour en Management du secteur public)

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