Accombressi m’avait menacé en me disant qu’il me rendrait la vie difficile

12 septembre 20230
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Chers tous,
Je souhaite partager avec vous les difficultés que j’ai rencontrées avec mon ancien employeur à cause de Mexant Accrombessi, puissant conseiller économique du Ministre de la défense nationale de l’époque.

En 2008, alors que je résidais à Port-Gentil, j’ai reçu un appel de M. Accrombessi Mexant me convoquant à Libreville. Je ne connaissais pas la raison de cette convocation, mais j’ai rapidement compris qu’il s’agissait du Conseiller économique de M. Ali Bongo Ondimba, alors Ministre de la Défense.

Le lendemain, je me suis rendu à Libreville et nous nous sommes retrouvés au bar se trouvant au Casting, une boîte de nuit, aujourd’hui Bodega Castel. Dès le début de notre entretien, avec une cigarette à la bouche, il m’a informé que Monsieur Ali était intéressé par une voiture que je possédais. J’ai demandé de quelle voiture il s’agissait, et il m’a répondu qu’il s’agissait de ma Mercedes qui se trouvait à mon domicile. Je l’ai expliqué que je possédais ce véhicule depuis plusieurs mois et que je ne l’utilisais que lorsque j’étais à Libreville.

Il m’a alors dit qu’il avait des instructions que je devais ramener ledit véhicule au ministère de la Défense nationale, sinon il me ferait licencier de mon poste de Directeur Général Adjoint de la société dans laquelle je travaillais. Pris de peur face à son pouvoir, je suis retourné à Port-Gentil pour récupérer la clé et les documents du véhicule afin de répondre à ses exigences.

Je me suis présenté à son cabinet, il a pris possession de mon véhicule et de ses documents, et m’a dit de revenir le lendemain pour récupérer le véhicule. Cependant, je n’ai plus jamais pu récupérer mon véhicule depuis ce jour-là.

En 2009, pendant la transition, il a ordonné à la société de me licencier, ce qui a été fait après que la société ait inventé plusieurs motifs pour justifier mon licenciement surtout que je me battais pour le respect du droit de Travail des compétences nationales. Lorsque le Président Ali Bongo Ondimba a pris ses fonctions de Président en 2009, j’ai demandé son intervention par correspondance, mais l’un de mes courriers est tombé entre les mains de M. Accrombessi. Celui-ci m’a alors menacé en me disant qu’il allait me rendre la vie difficile.

Depuis 2009, j’ai connu de nombreux problèmes. Je n’ai jamais reçu mon solde de tout compte, ni mon certificat de travail et autres documents, simplement parce que mes anciens employeurs avaient le soutien de la Présidence de la République, de certains magistrats et d’hommes politiques.

J’ai envoyé un total de 14 courriers de demande d’intervention au Président de la République, 14 courriers aux différents ministres du Pétrole, 14 courriers aux différents ministres de la Justice et 14 courriers aux différents Inspecteurs Généraux des services judiciaires.

Parmi tous ces courriers, seul le ministre Mboumbou Miyakou Anicet, ancien Ministre de la Justice m’a répondu et a donné des instructions au Premier Président de la Cour d’Appel de Port-Gentil. Cependant, le dossier avait mystérieusement disparu à plusieurs reprises du Tribunal.

Le seul Inspecteur Général des services judiciaires qui m’a reçu dans son bureau après ma dernière correspondance en la personne de Hervé Vendakambano a appelé le Procureur de la République et le Premier Président de la Cour d’Appel judiciaire de Port-Gentil pour s’enquérir de la situation. Je tiens à rendre un vibrant hommage à ces deux personnalités qui ont eu le courage de me rencontrer malgré la puissance financière de mon ancien employeur et des hommes politiques liés à la Présidence de la République.

En octobre 2022 avant que les magistrats ne rentrent en grève, alors que cette affaire aurait dû trouver une solution, l’un des anciens conseillers spéciaux du Président sortant a influencé des magistrats en prétendant que le Président de la République avait demandé de suspendre mon affaire.

J’ai subi toutes les humiliations les plus affreuses au monde, après avoir passé plus de 15 ans dans une société sans aucun blâme, ils m’ont fait passer pour une mauvaise personne. Ceci juste parce que la puissance de l’argent en a parlé.

Voici succinctement ce que j’ai vécu avec les personnes au pouvoir depuis 14 ans. Cependant, aujourd’hui, je peux en parler car j’ai confiance au Comité de Transition pour la Restauration des Institutions, qui mettra tous les Gabonais sur un pied d’égalité en leur garantissant un véritable accès à la justice.

Les témoins de toutes ces injustices sont toujours présents.

Cordialement,
Armand DAGRACA TCHITEMBO

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