DECES DE RAWLINGS : Il y a 10ans environ, Jean Ping le nommait envoyé spécial de l’UA en Somalie

13 novembre 20200
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L’annonce du décès du « légendaire » ancien Président du Ghana, Jerry John Rawlings, survenu ce jeudi 12 novembre 2020 à Accra, laisse de nombreuses personnalités publiques, politiques et les peuples du continent africain en émoi. Pour le compte de la Commission de l’Union africaine, il y a dix ans, le Gabonais Jean Ping, par ailleurs président de ladite commission nommait Rawlings, en tant que son envoyé spécial en Somalie.

La « triste » nouvelle est encore fraiche. Les cœurs sont meurtris. L’Afrique s’assombrit. John Rawlings, connu comme « grand militant pour l’instauration de la démocratie » en Afrique généralement, est décédé. De son vivant, lorsqu’il avait 63 ans, l’on se souvient que John Rawlings avait été choisi par le président de la Commission de l’Union africaine pour être son envoyé spécial en Somalie.

Selon un communiqué de l’Union africaine (UA), certains dirigeants africains avaient demandé à Jean Ping, président de cette Commission à l’époque, de désigner « une personnalité de haut rang » susceptible de susciter plus d’intérêt pour la situation en Somalie, pays de la Corne de l’Afrique privée de fait de gouvernement depuis 1991. Le choix de ce diplomate chevronné c’était alors porté sur ce « combattant pour l’instauration de la démocratie et de la paix », le dénommé Jerry John Rawlings. Sa nomination intervient au moment où les forces de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), se sont engagées dans de violents combats avec les rebelles islamistes shebabs qui tentaient de renverser les autorités de Mogadiscio soutenues par la communauté internationale. Ce qui sous-entend que le profil de Rawlings, comme envoyé spécial de l’UA, paraissait le meilleur aux yeux de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine.

Rappelons tout de même que Jerry John Rawlings, décédé le jeudi 12 novembre 2020 à Accra, était le fils d’un père écossais et d’une mère ghanéenne. Il entre dans l’armée de l’air et obtient son diplôme en 1969. Une décennie plus tard, il mène son premier coup d’État, en exécutant plusieurs anciens chefs d’État et généraux de l’armée pour corruption, mais il a exprimé quelques regrets concernant les assassinats. Deux ans après avoir renversé un gouvernement militaire en 1979, il mène un second coup d’État et est à la tête d’une junte militaire jusqu’à l’introduction d’élections multipartites en 1992, date à laquelle il est élu pour la première fois président. Il s’est retiré en 2001 après avoir effectué deux mandats.

INOE/MTM

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