BDC/GABON : Discours de Mavioga

30 octobre 20170
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Déclaration du 27 octobre 2017 Guy Christian MAVIOGA
Secrétaire Général Exécutif du BLOC DEMOCRATIQUE CHRETIEN

Mesdames et Messieurs,

Le Gabon est un pays démocratique, bien que balbutiante, notre pays est sur la voie de la démocratie comme beaucoup d’autres. Toutes les démocraties sont critiquables parce qu’elles admettent la fatalité des dictatures. Mais comme disait Albert CAMUS « La démocratie suppose le désaccord, le conflit, la contradiction et leur gestion ». La gestion des contradictions ou des désaccords reste à mon avis, le point saillant de l’action des hommes politiques de tous bords.

C’est pourquoi, la discussion, nous ne le dirons jamais assez, doit être vue en tout temps non comme une pierre d’achoppement mais comme le préliminaire à toute action sensée pour le bien de tous. Cela nous pousse à chasser l’égocentrisme, l’égoïsme foncier mais nous recommande le patriotisme voire même le nationalisme avec un amour de la Patrie et du bien commun associé au respect dans tous les pans de la vie.

Au BDC, Nous marquons notre étonnement quant à la sortie d’une certaine opposition qui fustige la révision de la Loi fondamentale de notre pays, quand on sait que celle-ci obéit tout simplement aux accords issus du dialogue politique qui a focalisé tous les esprits du Gabon pendant plusieurs mois. Tout le monde savait que les conclusions de ce dialogue politique devaient être imposables à tous sans discrimination aucune.

Avant ce dialogue politique national, j’avais au nom du Bloc Démocratique Chrétien (BDC) attiré l’attention de tous sur la nécessité de voir tous les leaders politiques participer à ce grand Rendez-vous avec notre propre histoire et notre destin commun.

J’avais indiqué que la politique de la chaise vide n’avait jamais payé sous nos cieux.
J’avais interpellé toute la classe politique sur le fait que « Dialoguer avec les zéro pour cent c’était bien mais dialoguer avec les 47% c’était encore mieux ».

J’avais, avec d’autres compatriotes, fait le tour les figures de proue des 47% pour leur signifier que le salut de tous passait par le dialogue initié par Son Excellence ALI BONGO ONDOMBA.
Bref, ils ne sont pas venus, le résultat, nous le connaissons tous.

Comment alors comprendre que ces derniers se plaignent alors que ces accords ont été conclus avec la participation des opposants responsables qui, de toute évidence, ont cédé à la volonté du plus grand nombre dans un esprit de consensus et d’apaisement.

Pour nous, dialoguer était une manière de décider ensemble des règles du jeu démocratique dans notre pays, il n’était pas synonyme de traverser le Rubicon ou encore de venir à la soupe.
Nous, au BDC, nous soupçonnons l’opposition non partie prenante d’être en intelligence avec certains esprits pour avoir laissé seuls, les zéro pour cent, décider à leur place.

Aujourd’hui, les carottes sont cuites. La politique de la chaise vide, comme toujours, n’a pas payé. La faute est à ceux qui pleurent maintenant car c’était un dialogue ouvert et sans tabou.
Les actes du dialogue doivent être appliqués.

Par ailleurs, nous profitons de cette occasion pour demander aux autorités en charge de la mise en œuvre des conclusions dudit dialogue : Qu’en est-il du comité de suivi ? Qui contrôle l’esprit et la lettre des accords du dialogue national sans tabou ?

Pour rappel, la mise en place du comité de suivi était une des priorités pour l’application des accords du dialogue politique national. Or nous constatons pour le déplorer, la non mise en place de cet outil important et espérons qu’il n’est pas tard pour rectifier le tir.

Je vous remercie.
Guy Christian MAVIOGA recueilli par Martial TSONGA et Joshua SHWARTS

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