EGALITE FEMME/HOMME : Paul-Marie Gondjout fait le tour de la question

14 mai 20210
Partager

Paul-Marie Gondjout, membre de l’Union nationale( UN), s’est entretenu avec Denise Epoté, journaliste de TV5. C’était le 09 mai dernier. Les questions abordées lors de cette entrevue étaient focalisées sur l’adoption du code civil et pénal en faveur de l’égalité femme/homme, l’actualité socio-politique du Gabon et les prochaines élections au sein de sa formation politique (UN). Sans langue de bois, Paul-Marie Gondjout a fait le tour des questions.

L’adoption du Code civil et Pénal gabonais était au centre de l’entretien entre la journaliste TV5, Denise Epoté et Paul-Marie Gondjout, membre de l’Union nationale ( UN), parti politique de l’opposition gabonaise. Ce dernier estime que c’est une question de société qui doit se défaire de tout calcul politique. "Tout calcul politicien est à bannir. Je pense que le débat qui se fait au sein de la société gabonaise doit s’orienter vers l’évolution des Droits de la femme" fait-il savoir. Il fait d’ailleurs remarquer qu’il y a une petite polémique qui est née de la fonction de chef de famille et qui serait partagée entre la femme et l’homme.

Il pense également que ce n’est pas cela le plus important. "Le projet de loi qui a été adopté en Conseil des ministres, présenté devant le Parlement, porte sur trois points. Il s’agit du Droit de la femme ; les violences faites aux femmes et une reforme du Code pénal qui lui donnerait la plus grande facilité de pouvoir divorcer, de pouvoir interrompre des grossesses non voulues. Je pense que c’est toutes ces questions qu’il faut voir" suggère t-il.

Parlant de la place de la femme dans la sphère politique et surtout de la nomination d’une femme comme Premier ministre au Gabon, l’homme politique dit se méfier des nominations gadgets. Du moins, il apprécie à sa juste valeur cette nomination, qui vient meubler la Décennie de la Femme. "Je me méfie beaucoup des nominations gadgets. Je pense que la nomination du Premier ministre au Gabon est intervenue au moment de la Décennie de la Femme. C’est une bonne chose qu’une femme soit Premier ministre. Je souhaiterais qu’une femme soit Premier ministre tous les jours et qu’elle soit Premier ministre sur la base de ses compétences, de sa force politique. Cela n’enlève rien aux qualités de Madame Ossouka, qui est Premier ministre".

Paul-Marie Gondjout ne voudrait pas que cette nomination soit présentée comme une promotion de l’approche genre. Pour lui, il faudrait que les femmes comme les hommes aient accès à toutes ces fonctions de manière égalitaire. C’est tout à fait normal, poursuit-il, parce qu’elles vont à l’école, font des études et doivent avoir les mêmes opportunités que les hommes, soutient-il.

La question politique entre le pouvoir et l’opposition n’était en reste. Les tensions socio-politiques post-électorales de 2016 ont fait l’objet de l’échange entre la journaliste et l’homme politique. Paul-Marie Gondjout, parle d’impasse politique, doublé d’une crise politique. " Nous sommes rentrés dans l’impasse politique depuis l’accident vasculaire cérébral (AVC) de monsieur Ali Bongo Ondimba, parce que cela pose le problème de gestion de l’Etat de savoir s’il est en pleine capacité de ses facultés cognitives pour gérer le Gabon".

Cette situation amène l’opposant politique à se poser la question de savoir qui dirige le pays. La même question nous interpelle dira t-il. Paul Marie Gondjout se rend compte que le pays est presqu’à l’arrêt. "Les problèmes économiques, politiques, sociaux sont nombreux. Il manque un Capitaine à la barque... Le Gabon ne peut se permettre d’avoir une telle gestion". Paul-Marie Gondjout poursuit ses propos en précisant que la situation socio-politique actuelle dépasse les frontières des camps politiques. "Que nous soyons dans le PDG et ses partis satellites ou de l’opposition, nous voyons tous, ce problème du Gabon"conclut-il.

Abordant la question de la "succession dynastique" au sein de l’Union nationale (UN), Paul-Marie Gondjout, candidat à la succession de Zacharie Myboto, dit ne pas s’inscrire sous ce registre. Cette critique pour lui, n’a pas lieu d’être. Il compte sur ses qualités , sa compétence, sa détermination, son engagement, sa connaissance du parti pour prendre les rênes de cette formation politique de l’opposition gabonaise.

MTM

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire