ELECTIONS LEGISLATIVES/Neuf partis de la Coalition non partant, malgré la participation annoncée de trois des leurs

16 février 20180
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La majorité des partis de la Coalition pour la Nouvelle République a décidé de boycotter les futures élections législatives. Pour eux, l’objectif de leur coalition est l’installation de Jean Ping au pouvoir. Ils ont donné cette posture au-cours d’un point de presse ce jeudi 15 février.

ADERE, CDJ, SOUVERAINISTES, PGP, NAR, PARI, UPGL, UPL et URDP ne présenterons pas de candidat à la prochaine élection qui se tiendra au Gabon. Le ton de Vincent Moulengui Boukosso était ferme durant la lecture de cette déclaration signée par les différents responsables des partis : « le blocage de l’alternance politique par le pouvoir actuel, est la principale préoccupation du président Jean Ping, la principale préoccupation de la Coalition pour la Nouvelle République, la principale préoccupation de la diaspora, et la principale préoccupation de la majorité du peuple gabonais », a-t-il souligné, rappelant ainsi la raison d’être de leur union autour de l’ancien président de la Commission de l’union africaine.

Refusant toujours de reconnaître Ali Bongo Ondimba comme président du Gabon, ces partis politiques estiment qu’à l’issue des législatives, le pouvoir ne sera pas réparti entre opposition et majorité : « nous savons que le pouvoir tient absolument à organiser les élections législatives avec la participation de l’opposition pour légitimer le régime dont Ali Bongo restera le maître absolu. Après la dernière révision constitutionnelle et le nouveau découpage électoral, le doute n’est plus permis ; il n’y aura pas de partage de pouvoir ».

L’Union nationale, les Démocrates et le Rassemblement héritage et modernité ayant quant à eux décidé de participer au vote, la Coalition autour de Jean Ping pourrait friser la division. Deux courants s’y frottent désormais : ceux qui soutiennent l’importance de briguer des postes au parlement et ceux qui refusent de légitimer Ali Bongo en participant à la course vers l’Assemblée nationale. La scène politique gabonaise, depuis l’indépendance, est soumise à des divorces entre opposants ne partageant plus la même vision. Ce fait a souvent généré un désintéressement de la population aux affaires politiques ; désintérêt aboutissant continuellement à un faible taux de participation au suffrage.

GMN

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