GABON : L’indignation de l’opposition après l’invitation du Premier ministre

12 mars 20200
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Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghé Bekalé avait convié la classe politique le mercredi 11 mars 2020 à Libreville. La rencontre avait pour objectif d’évoquer en responsabilité et dans le cadre des concertations régulières et normales de la classe politique, une situation que l’on peut qualifier "d’Urgence Nationale" face à laquelle le Gabon doit se mobiliser pour parer à toute éventualité. Après ladite rencontre, cette opposition a fait une déclaration dont toute l’intégralité vous est livrée.

Ce jour Mercredi 11 Mars 2020 les partis politiques ont été conviés par le Premier Ministre Chef du Gouvernement à l’immeuble Arambo afin de prendre part à une concertation au nom de « L’Union Sacrée de la Patrie ».

Cependant, au lieu d’une concertation répondant aux termes de références de l’invitation, les Partis politiques ont assisté à un monologue laconique tenu par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement sur le coronaVirus, qui bien qu’important au regard de ses effets dévastateurs actuels dans le monde, mais ne faisait pas partie de l’ordre du jour. Pire, les différents pôles d’intervention devant organiser la riposte contre cette épidémie n’accompagnaient point le Premier Ministre à savoir : le Ministre de la santé, les directeurs généraux des différents Centres Hospitaliers Universitaires de Libreville et d’Angodje, sans oublier le personnel cadre de l’Hôpital d’instruction des Armées.

Dans un contexte politique tendu comme celui du moment, contexte dans lequel les populations s’interrogent et observent avec opacité l’avenir et le devenir du Gabon, l’opposition Gabonaise estime avec responsabilité que le Premier Ministre ne s’aurait réunir la classe politique sans évoquer ou aborder d’autres problématiques majeures qui minent la société gabonaise et notre vivre ensembles. C’est aspects sont :

Sur le plan Politique

- La question relative à la santé du Président de la République et son incidence sur le fonctionnement régulier de nos institutions ;
- L’éventualité d’une révision constitutionnelle relayée aujourd’hui par les médias nationaux et internationaux ;
- La problématique relative à l’harmonisation du mandat des Sénateurs

Sur le plan économique

 La baisse du prix du baril de pétrole et ralentissement de l’activité économique du pays - L’arrêt de tous les projets d’investissement programmés et annoncés en début de mandat.

Par ailleurs, l’opposition exige du gouvernement un bilan sur la plus-value pétrolière de l’exercice budgétaire précédent ; le bilan, les explications et la destination des fortes sommes d’argent détournées et retrouvées dans les domiciles des compatriotes aujourd’hui emprisonnés.

Pour finir Monsieur le Premier ministre dans sa communication a demandé aux Partis Politiques de descendre sur le terrain dans l’optique d’informer et sensibiliser les populations sur le coronavirus. Cette demande manque de cohérence parce que d’une part, les partis politiques ont été sevrés de leurs subventions depuis cinq ans ; et d’autre part les libertés individuelles sont bafouées en matière de réunion et autres manifestations publiques au Gabon.

Au regard de ce qui précède, les Partis Politiques de l’Opposition ayant constaté toutes ces incohérences exigent à l’avenir que :

 Toute invitation de la classe politique par le gouvernement doit être assortie d’un ordre du jour clairement précis - La présentation des excuses publiques par le Premier Ministre et son Gouvernement à la classe politique Gabonaise

Fait à Libreville, le 11 Mars 2020

LA CLASSE POLITIQUE AYANT PRIS PART

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