GABON : Une pluie de sanctions des membres importants du PDG

3 août 20200
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Telle une brume, bien qu’on s’y attendait de peu, le Parti démocratique gabonais (PDG), via sa Commission Permanente de Discipline (CPD), s’est montré très catégorique vis-à-vis de ses membres en sanctionnant vingt-cinq de ses parlementaires qui, lors de l’examen et l’adoption par le Parlement de la loi 006/2020 du 30 juin 2020 portant modification du Code pénal, avaient exprimé un « vote dissident, attitude située aux antipodes des principes basiques de cette formation politique et du style de travail édicté par le secrétariat exécutif ».

Les décisions consacrant les sanctions des membres du PDG a été rendue publique par Cyriaque Mvourandjiami, président de la Commission Permanente de Discipline (CPD) du PDG, accompagné de l’ensemble des membres de ladite commission, samedi dernier au siège de leur parti. Lors de la lecture de ces mesures, « le moins que l’on puisse dire est que, du côté de Louis, siège du parti au pouvoir, l’on ne semble pas du tout avoir apprécié l’attitude frondeuse de ses parlementaires ».

Aux côtés de ces députés et sénateurs, Léandre Nzue, membre du Bureau politique, par ailleurs maire de Libreville, et Karine Cécilia Arissani-Ntoutoume Ondong, membre de la Chancellerie des Ordres du parti (Cop), en ont également eu pour leurs grades. Par la suite, « la mise en demeure » doublée d’un « avertissement avec inscription au dossier  » ont été infligées à des figures considérables de cette formation politique. Nous pouvons citer : Léonard Andjembe, Martin Fidèle Magnaga, Firmin Idriss Ngari, Flavien Nzengui Nzoundou, Barnabé Indoumou Mamboungou, Blaise Louembe, Régis Immongault Tatangani, Guy Bertrand Mapangou, Pacôme Moubelet Boubeya, Malika Bongo Ondimba, Jean Bosco Ndjounga, et bien d’autres.

Indifféremment, il leur serait notamment reproché « un management approximatif et une absence de concertation au sein du groupe parlementaire PDG au palais Léon-Mba  », pour certains. Quant à Léandre Nzue, par ailleurs maire de la commune de Libreville, s’est vu infliger « un avertissement » pour avoir tenu des propos « de nature à faire la promotion des recrutements discriminatoires, toute chose contraire à la politique de l’égalité des chances prônée par le Distingué camarade président Ali Bongo Ondimba ». Cela nous laisse sous-entendre que sa position au sein de son union politique et, sans nul doute, à la tête du Conseil municipal de Libreville pourrait être fragilisée.

INOE

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