Centre Hospitalier Régional d’Oyem/Le directeur prive les agents de leur prime depuis 12 mois

21 novembre 20160
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Un malaise persiste au sein du Centre hospitalier régional d’Oyem. Les primes du personnel sont confisquées entre les mains du directeur depuis un an. Selon ses collaborateurs, ce dernier estime que seul leur salaire est une exigence.

« Comment voulez-vous qu’on participe à la CAN si le directeur confisque notre argent ? » lançait à haute voix une dame. Elle semblait assez énervée à l’issue d’une rencontre entre les agents du Centre hospitalier régional d’Oyem et leur direction. Le non-paiement de leur prime est au cœur de la grogne. Ici la plupart des travailleurs ne perçoivent aucune gratification depuis longtemps. Selon le personnel, le directeur bloque l’argent pour satisfaire ses propres besoins depuis plusieurs mois. « On se demande quel enthousiasme pourra-t-on produire dans cette unité de soins. Le tout puissant Directeur Général du CHRO nous nargue depuis déjà 12 mois. Dans la plantation de bananes qu’est devenu notre pays le Gabon, tout est permis ! Le Gabon reste à refaire à zéro. Dans la province septentrionale du Woleu-Ntem où aura lieu la CAN 2017, le personnel affecté au CHRO vit un véritable casse-tête » a-t-elle complété..

Les patients de cette structure rencontrent plusieurs difficultés pour se faire soigner. Les bâtiments, par manque d’entretien, sont dans un état peu approprié pour la santé. Dans les chambres, lits et matelas sont dans un état indésirable mais les malades, surtout les pauvres, n’ont pas d’autres choix. Le centre connaît bien d’autres difficultés dont le mauvais traitement du corps soignant : « Voilà déjà douze mois que ce personnel subit les brimades du tout puissant DG Eliott BEFAME, fils de la province. 12 mois que personnes ne reçoit ni prime, ni quote-part à part lui-même et son état (ses privilégiés) sans que cela n’émeuve personne », soutenait un autre agent en blouse.

Le directeur aurait établi son propre règlement intérieur, a confié un membre du centre : « selon le chef, Les primes et quotes-parts ne sont pas obligatoires et ne devraient empêcher un agent de travailler dès lors que ce dernier a un salaire. Toutefois, grâce à la complicité des plus hautes autorités de la place en tête desquelles le Gouverneur et le Trésorier Payeur Général, ce dernier perçoit chaque fin de mois 1.500.000 FCFA sans compter les recettes propres de l’hôpital qu’il gère comme son propre portefeuille avec sa clique. Dire que son collaborateur en catégorie A qui n’a que 25.000 FCFA mensuel peut toujours courir. Pour lui, rien ni personne ne peut le toucher. Encore mieux, il a des relations au sommet qui lui permettraient d’affecter qui il veut et quand il le veut sans aucune forme de procès ».

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