MEDECINE TRADITIONNELLE/Entre répulsion et approbation

23 octobre 20180
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Pratique très ancienne, la médecine traditionnelle regroupe tout ce qui est lié à l’environnement. Confondus aux féticheurs et autres sorciers, les tradipraticiens sont peu connus dans une société où leur médecine guérit parfois les cas les plus désespérés.

Au Gabon, les populations se soignent grâce aux deux médecines, moderne et traditionnelle. Mais nombre de personnes s’interrogent encore sur les pratiques des tradipraticiens. Pourtant, depuis plusieurs années, l’Institut de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle (IPHAMETRA) présente plusieurs produits qui soigne différentes maladies : fièvre typhoïde, tension artérielle, et bien d’autres. Cette structure est dirigée par le professeur Henri Paul Bourobou qui, avec son équipe, affine leurs pratiques : « c’est une médecine préventive donc il n’y a pas de consommation abusive, elle concerne l’homme avec son environnement, sans effets secondaires négatifs », a-t-il commenté.

Il est souvent arrivé que cette médecine négligée soigne des patients désespérés après l’échec de la médecine moderne : « Il existe des maladies qui porte des noms différents, par exemple en médecine occidentale "le cancer du sein" est appelé en médecine traditionnelle "le mal de seins", il existe un traitement pour les meilleurs résultats. Lorsqu’une femme vient en consultation et qu’elle souffre du mal du sein, le diagnostic est bien établi tout simplement parce qu’il faut prendre en compte les aspects visibles et inexplicables et dans la consultation on fait intervenir le rêve... », c’est dire que les tradipraticiens intègrent une dimension spirituelle dans leur discipline.

Cependant, lorsque le sujet est abordé, beaucoup de gabonais sont réticents. Ils n’apprécient pas, liant ces pratiques à de la sorcellerie. « En médecine traditionnelle, nous avons d’un côté le Nganga, il est à la fois médecin parce qu’il consulte, et pharmacien parce qu’il fabrique les médicaments ; il y’a aussi les guérisseurs strictes. De nombreuses personnes les définissent comme étant des féticheurs ou des charlatans. Ces deux êtres donnent du travail au Nganga car ils sont les auteurs des fusils nocturnes … », explique le patron de l’IPHAMETRA.

Cédia Ngoma

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