Centre social de Mbigou, service négligé et oublié ?

13 avril 20210
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Le centre social de Mbigou, situé dans le département de la Boumi-Louetsi, semble être plongé entre négligence et oubliette par l’État. Ce service a été mis en place dans la commune de Mbigou sous la mandature du maire David Néné, lui même du domaine. Il est soucieux du bien-être social des populations, non seulement de la Boumi-Louetsi mais aussi de la Louetsi-Bibaka. Ce Centre social aux oubliettes couvre donc deux vastes départements.Mais il n’est que de nom, confesse Armand Idoko ,Responsable dudit service.

Ne disposant pas d’une structure appropriée ,le Centre squatte une salle de l’hôpital de Mbigou. Et lorsqu’on parle de salle, il n’y a véritablement que quatre murs, ni meubles, ni personnel...seul une personne assise derrière une sorte de table, le responsable ne dispose pas de chaises de réception.

Selon le Responsable de service, il est le second agent à être affecté dans ce service. Depuis Son arrivée en 2017, il travaille avec son salaire mais sans budget, ni de dotation. Il explique que lorsqu’un plaignant arrive, il court chez lui prendre des chaises qu’il doit aussitôt aller rendre chez lui. "J’ai longtemps écrit aux autorités compétentes, aux élus locaux...rien, toujours sans suite" laisse t-il savoir.

Il fait noter que les moyens de transport font défaut. Depuis son arrivée et sa prise de service, il a réussi à traiter 65 cas dans la Boumi-Louetsi et non dans la Louetsi-Bibaka par faute de moyen de locomotion. "Je ne suis donc qu’un échantillon de mon ministère. Il suffit de regarder les rapports trimestriels effectués. Ce centre fait de moi un porte malheur pour les non récipiendaires de bons de caisses des handicapés. Entre 2018 et 2021, je n’ai reçu que 35 au total sur plus d’une centaine envoyés. Il faudra maintenant voir la réaction des autres, ! Je suis quelques fois obligé de rester dans cette ancienne morgue qui me sert de logement et dont ma famille et moi sommes hantés de temps à autre" affirme t-il indigné.

Il souhaite que l’Etat mette en ce service sa ligne budgétaire, un personnel fonctionnaire spécifique car c’est un service très vaste, de plus une main d’oeuvre non permanente. "Voyez vous, ma famille et moi nettoyons ici. Quelques fois, je paie un prestataire. Que la structure de ce service voie le jour avec un équipement adapté au service. Mais pire, vraiment que l’on nous sortes au-moins de cette vieille morgue pour un logement digne d’un fonctionnaire". lance Armand Idoko, qui ne sait plus à quel gouvernant se tourner.

Urluch SIMANGOYE NGOUESSI/MTM

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