Doté d’un montant maximum de 5.000.000 FCFA, le crédit AGR bénéficie de certaines souplesses administratives qui tiennent évidemment sur les accords de la convention signée le 19 août dernier. Lors de son intervention axée sur le fonctionnement du FNAS, son Directeur Général Yvon Landry Ndjoye a indiqué que « le financement d’un projet AGR conforme aux critères d’éligibilité du FNAS est assuré par un appui du FNAS à hauteur de 30% maximum du coût total du projet, un microcrédit de la BGD à hauteur de 70% maximum du coût total du projet aux conditions définies par la convention ». En d’autres termes, il s’agira pour la BGD de financer le crédit à hauteur de 3,5 millions FCFA et le FNAS accorde les 1,5 million FCFA restant.

Bénéficiant d’un taux d’intérêt annuel de 8,5%, le crédit est remboursable sur une durée maximum de 24 mois. Cette durée pourrait bénéficier d’une largesse de deux à six mois selon le domaine d’activité et la rentabilité. Dans cette perspective, qu’Yvon Landry Ndjoye a rappelé que la commission d’attribution sera très regardante sur les critères retenus pour ce crédit qui compte financer les projets en rapport avec l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme, l’artisanat, les services et la petite transformation. Parmi les critères majeurs à ce crédit, il faut avoir le statut de Gabonais Economiquement Faible (GEF) qui est établissement pas la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS).

Par ailleurs, Roger Owono Mba, le Directeur Général de la BGD a décliné les différentes étapes du traitement d’un dossier. Selon ses explications, le FNAS effectue la pré-sélection des dossiers et les envoie à la BGD, qui les instruit et notifie ses décisions au FNAS, qui convoque ensuite la commission d’attribution des financements, avant de faire part ses décisions à la BGD, qui, à son tour, met à disposition et ordonne la mise en place des crédits en faveur des bénéficiaires. C’est donc une démarche qui vise à chaque partie prenante de la commission à faire preuve de responsabilité. Car, le DG de la BGD l’a martelé, « il ne s’agit pas d’un don, mais bien d’un prêt. Il faut donc que les bénéficiaires d’aujourd’hui remboursent bien, afin de permettre aux postulants futurs d’en profiter ».

Paul BIYOGHE MBA, le 1er Vice-Premier Ministre, Ministre de la Santé, de la Prévoyance Social et de la Solidarité nationale, accompagné de son ministre Délégué Marie-Françoise DIKOUMBA et de Marie-Julie BILOGHE ministre Délégué auprès du Ministre du Développement durable, de l’Economie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective, a pour sa part salué l’aboutissement de ce partenariat. Car, il s’inscrit dans le « volet II de la Stratégie d’Investissement Humain du Gabon…au service de la forte ambition nationale de réduction de la pauvreté et de la précarité à l’horizon 2025 ». Aujourd’hui, le FNAS a dans sa nasse, plus 400 dossiers. Selon son DG, 60 dossiers sont viables, et une vingtaine est en examen à la BGD.

Les premiers financements pourraient intervenir cette fin d’année ou en début d’année 2016. Dans l’optique de permettre aux bénéficiaires de bien gérer ce crédit, il est prévu des formations de gestion, des ateliers de renforcement des capacités aussi bien pour les porteurs de projets que pour les agents des du FNAS affectés dans les agences provinciales. L’ambition est de pérenniser ce financement qui pourrait soulager plusieurs familles gabonaises économiquement faibles.

Dorian Ondo