Covid-19-Libreville : Ambiance dans les rues à l’heure du couvre-feu

2 juin 20200
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En cette période de crise sanitaire du Covid-19, le gouvernement gabonais a jugé utile d’instaurer un couvre-feu qui débute à partir de 6h00 du soir et prend fin à 06h00 du matin afin de freiner l’évolution de la maladie. L’effectivité de la mesure change les habitudes des populations, comme nous l’avons constaté ce dimanche en sillonnant le sixième arrondissement de Libreville, la capitale gabonaise.

Nous avons sillonné le sixième arrondissement de Libreville, partant du PK07 à Nzeng-Ayong pour voir comment la période du couvre-feu est vécue par les populations. Il est 17h00, lorsque nous commençons à circuler dans le sixième arrondissement de Libreville, à bord d’un véhicule. À cette heure, nous voyons une population qui circule dans les rues et les ruelles de l’arrondissement en accélérant les pas. Quand l’heure du couvre-feu ( 18h00 ) sonne, les pas pressés s’accélèrent et les véhicules se suivent à une vitesse de compétition. On a l’impression d’assister à une course de formule F1.

Il est 18h00 passées de 13 minutes, lorsque nous arrivons devant un poste de contrôle au quartier Sibang 3. La course entamée par les véhicules s’estompe sur le regard des forces de l’ordre qui font un travail remarquable : vérifications des dossiers des véhicules, pédagogie auprès des chauffeurs qui ne respectent pas les mesures barrières par le non-port du masque et le transport des personnes assises côté chauffeur.

À notre arrivée à Nzeng-Ayong (Rond-Point), il est près de 18h30 minutes et les rues sont fantomatiques. Les rares personnes que nous croisons sur la route habitent non loin de là. Ils n’ont pas le temps de nous dire un mot, car ils veulent être chez eux le plus vite possible. « Oh, je n’ai pas le temps de répondre à vos questions. Je dois être dans mes quatre murs dans les minutes qui suivent... », témoigne un riverain. Ce monsieur comme tous les autres que nous avons vus dans les rues, s’efforce de respecter les mesures édictées par les autorités au risque de s’exposer à des sanctions.

D.M

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