LIBREVILLE/GABON : S’approvisionner en eau potable est encore un problème en 2020 !

16 septembre 20200
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Les familles librevilloises de certains quartiers vivent un véritable calvaire chaque jour, pour s’approvisionner en eau potable. A la zone dite "Dragage", dans le sixième arrondissement de Libreville, la crise s’aggrave particulièrement ces derniers temps. Non seulement l’eau est de plus en plus rare mais elle est également de très mauvaise qualité « parfois ». Cette eau précieuse du quotidien se fait rare auprès de nombreuses familles gabonaises.

Incroyable mais vrai. À l’ère du développement des nouvelles technologies et des infrastructures dans le monde, il existe encore de graves difficultés d’approvisionnement en eau potable au Gabon. Depuis belle lurette, plusieurs quartiers de la Capitale politique du pays sont plongés dans d’interminables difficultés d’alimentation en eau potable et en électricité. Le quotidien de nombreuses populations gabonaises est « une espérance de vie de peine ». Dans la zone dite "à Gauche", au quartier Nzeng-Ayong, les habitants se plaignent du délaissement du gouvernement sur leur situation qui perdure depuis fort longtemps. « L’arrivée de quelques gouttes d’eau dans nos pompes est une course à la montre ». Des familles parcourent quelquefois de longues distances, avec plusieurs récipients dans des brouettes, rien que pour s’approvisionner en eau potable.

Au risque de leur santé, certaines familles se sont accoutumées à consommer l’eau des rivières ou de pluie. Seules solutions pour ces derniers « de tenir avec la vie qui nous a été vendue ». Ces eaux des rivières et de pluies sont parfois polluées et impropres à la consommation, et pourraient engendrer des conséquences sanitaires dramatiques, surtout pour les enfants. Une eau de pluie recueillie à travers les toitures de maisons baignées de poussière, des mauvaises routes. Les infrastructures routières de cette zone, longtemps vantées sur des médias, invitent aujourd’hui à voir leur état réel, goudronnées de terre rouge et cabossées au fil des saisons. « Je ne vous laisse pas imaginer le nombre d’années que nous avons fait avec cette route impraticable, sans ignorer le problème d’eau », confie un proche du chef du quartier.

Un phénomène qui ne devrait plus être déploré de nos jours. Faisant sienne cette pensée d’Henri Michel Auguste, le président de l’ONG H2O Gabon rappelle que « L’eau présente une gamme de service pour l’homme. Elle peut réduire la pauvreté et sauver l’environnement » . Rappelons qu’au moins 12 projets d’eau potable et d’électricité ont promis être réalisés dans le grand Libreville et dans d’autres villes du Gabon avant la fin de ce deuxième semestre de l’année 2020. La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) financerait ces projets à hauteur d’environ 10,4 milliards de francs CFA, soit plus de 15,8 millions d’euros.

INOE

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