GROTTE IROUNGOU/GABON : Découverte des vestiges datant du 14ème siècle qui pourraient renfermer l’histoire de l’Afrique Centrale et du monde

18 mai 20200
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C’est au fond d’une grotte cachée dans la forêt dense du Sud du Gabon que le Français Richard Oslisly, un géo-archéologue passionné, découvrait en fin 2018 une cavité recelant plusieurs squelettes et objets datant du 14ème siècle. Aujourd’hui, ces vestiges commencent à dévoiler leurs secrets.

Après sa toute première découverte, une enquête scientifique lancée par le géo-archéologue français Richard Oslisly avait débuté, donnant l’espoir d’éclaircir quelques mystères d’une Afrique Centrale dont l’histoire demeure méconnue. À la fin de l’année 2018, ce passionné a mis au jour, dans le sud du Gabon, cette cavité recelant de nombreux squelettes humains et objets datant de l’époque médiévale.

C’est près de 30 squelettes, 39 dents percées de Panthères et de hyènes, ainsi que plus de 500 objets métalliques majoritairement en fer (couteaux, haches, pointes de sagaies, bracelets, colliers...) ont été retrouvés « sur trois niveaux, au bout des 25 mètres de corde nécessaires touchant le fond. Une véritable ‘’caverne d’Ali Baba’’ », pour les scientifiques. Cette découverte par ce chercheur français dans cette grotte baptisée Iroungou, au Sud du Gabon est une mine d’or pour la science.

Un an après cette découverte historique, le chercheur d’origine française commençait seulement à faire parler ces vestiges : une équipe d’anthropobiologistes était partie à la découverte de ces ossements qui suscitent l’excitation et l’espoir de la communauté scientifique de cette partie du continent. « C’est une découverte unique en Afrique, car les restes humains y sont quasi inexistants », s’émerveille auprès de l’AFP Richard Oslisly, 69 ans, à la tête de cette expédition financée par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et la direction Environnement et Développement durable du groupe singapourien Olam, très présent au Gabon pour ses palmiers à huile.

"Cette grotte va nous permettre d’en connaître un peu plus sur ces peuples d’Afrique centrale, largement méconnus de l’histoire", s’enthousiasme-t-il. En Afrique subsaharienne, "les sols sont très acides et tout ce qui est d’origine animale et humaine se décompose très rapidement", souligne Geoffroy de Saulieu, archéologue pour l’Institut de Recherche pour le développement (IRD). "C’est exceptionnel d’avoir ce type de vestiges."

Dans les villages autour d’Iroungou, les chercheurs ont bien interrogé les Anciens. En vain, personne ne connaissait l’existence de cette grotte et les villageois n’ont aucune idée de qui pouvaient être ces hommes et ces femmes. « Les analyses carbone 14 des ossements ont donné des dates relevant des XIV-XVème siècles. Les recherches continuent afin d’approfondir les connaissances sur la grotte d’Iroungou ».

Ibrahim NTOUTOUM’OBIANG-ENDAMA / Martial T.

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