Lébamba/Étienne,le docteur des noirs

22 novembre 20190
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L’autonomie d’Étienne Moussobo suscite de l’admiration, de l’encadrement ainsi que de l’encouragement, ce malvoyant arpente les couloirs de l’hôpital de Bongolo et bien d’autres localités du pays pour apporter le médicament aux nécessiteux.

(Gabonews) : Étienne Derlintch Moussobo a perdu la vue en 1992. Il a bourlingué dans plusieurs sociétés pétrolières à travers le Gabon, son pays. Depuis 2007, après de nombreuses tentatives infructueuses de guérison à Libreville, il décide de rentrer à Lébamba pour l’école des malvoyants au sein de l’hôpital de Bongolo.

Le docteur des noirs se refait une vie, il se prend en charge en vendant des produits de la médecine africaine : écorces d’arbres et autres plantes lui permettent d’apporter guérison aux nécessiteux. " Je ne vois pas c’est vrai, mais j’ai des équipes qui travaillent pour moi" précise-t-il.

Les commandes se multiplient, Étienne se rend dans des localités comme Mbigou, Mouila, Lambaréné, Mitzic et autres afin d’écouler ses produits. " Ce type m’a donné, il y a quelques mois, des breuvages contre les myomes ça m’a évité une opération chirurgicale" témoigne Diamene rencontrée dans Bongolo, l’un des quartiers de Lébamba.

Le docteur des noirs est très connu dans les villages près de Malinga où il prélève les plantes grâce ses fournisseurs."Je m’embarque dans une voiture, je vais tout seul" indique-t-il. C’est avec sa canne pliante qu’il s’oriente quand il emprunte les allées de Bongolo. Étienne Derlintch Moussobo dit pouvoir marcher sur plusieurs kilomètres sans accompagnateur. "A Mouila, j’étais toujours étonné de le voir seul" se souvient Davy.

Aujourd’hui, le docteur des noirs a 54 ans, il a su très tôt se prendre en charge, il gagne sa pitance à partir de ses produits de la pharmacopée. Il aide des diabétiques, des personnes souffrant de l’hypertension artérielle, des femmes qui ont des difficultés pour enfanter, la faiblesse et l’impuissance sexuelle ainsi que d’autres pathologies.

Étienne Derlintch Moussobo regrette que les autorités locales ne s’occupent pas du fonctionnement de l’association des malvoyants.

DKT

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