MARCHES DE LIBREVILLE/Des déguerpissements à deux vitesses

23 octobre 20180
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Le marché Mont-Bouët a été le théâtre d’un nouveau déguerpissement aux premières heures de ce jour. Si certains commerçants anarchiques subissent les opérations de libération des trottoirs, d’autres aussi mal installés, poursuivent leur activité sans aucune inquiétude.

A huit heures, la fumée montait encore des cendres. Les commerçants du principal marché de la capitale gabonaise ont été surpris ce mardi 23 octobre, par une forte présence policière dans la zone de l’ancienne Gare routière. Pourtant, un avertissement leur avait été notifié depuis quelques semaines. Les agents ont détruit, par le feu, les installations de ces petits opérateurs économiques. Sur les lieux, aucun témoin n’a voulu donner plus d’éclairage, craignant des représailles plus graves.

A Libreville, ce spectacle n’est plus surprenant. Les marchés improvisés gênent la circulation. Les forces de l’ordre réagissent parfois avec violence pour libérer les lieux où le commerce n’est pas autorisé. Les grandes artères comme les carrefours Charbonnages, Nzeng-Ayong, IAI, PK12 sont occupées de façon anarchique par des personnes vendant des produits de tout type. Déguerpis, ils reviennent parfois très rapidement. Les opérations policières étant éphémères.

Ce déguerpissement serait plus salutaire s’il s’étendait dans toutes les zones anarchiquement occupées. Certains trottoirs ne sont jamais libérés. Au quartier Neuf-étages, depuis des décennies, un marché improvisé empêche aux piétons de se déplacer en sécurité. Dans plusieurs quartiers de Libreville, des vendeurs de beignets ou de viande braisée s’installent à volonté sans que les services de la municipalité n’interviennent.

GMN

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