Moukougha Florent : « Je vis du métier de coiffeur depuis vingt-trois ans »

1er août 20190
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Florent Moukougha dit Jerry est un jeune gabonais qui a pris l’initiative de vivre pleinement du métier de coiffeur. Il a embrassé ce métier en coiffant régulièrement la tête quelque peu dégarnie et la moustache de son grand-père. C’est fort de cette expérience qu’il s’est lancé dans la coiffure. Depuis, il ne cesse d’ouvrir les portes de son salon aux jeunes gabonais désireux apprendre le métier de coiffeur pour homme.

L’an 1996, est une année charnière dans la vie de Jerry. Car, c’est au cours de cette année qu’il a quitté les bancs de l’école pour s’adonner au métier de coiffeur. Il n’a pas essuyé des critiques désobligeantes des membres de sa famille vue qu’il avait le soutien de son grand-père. Il faut dire que ce dernier a conduit Jerry vers le métier de coiffeur. « Mon grand-père m’obligeait à le coiffer tous les jours, alors que je ne connaissais rien du métier de coiffeur. Je me pliais à l’exercice tous les matins. Je rasais sa barbe et les quelques cheveux qu’il y avait sur sa tête. Avec le temps, j’ai fini par devenir très bon. A tel point que mon grand-père s’en ventait auprès de ses amis… », nous confie Jerry.

Les passionnés de la chose spirituelle diront que le grand-père a transmis un pouvoir à son petit-fils. Après plusieurs années dans le milieu de la coiffure à Libreville, Jerry bénéficie d’une cote de popularité qui touche toutes les couches sociales. Il n’est pas rare de voir des personnalités et des célébrités mettre les pieds dans son salon de coiffure. Jerry se définit comme étant un coiffeur moderne. En ce sens qu’il ne se limite pas à tondre les cheveux. Il prend également soin du visage de ses clients en utilisant certains produits. Cela colle à la maxime qu’il ne cesse de répéter à ses clients «  Une coiffe n’est pas belle, si le visage n’est pas propre ». Depuis un moment, Jerry a décidé de partager son salon avec des jeunes qui veulent emprunter son chemin.

Ils sont nombreux à frapper à sa porte pour apprendre le métier. L’objectif visé est de sortir les jeunes de l’oisiveté, afin qu’ils puissent prendre la vie par le bon bout. L’un d’entre eux a d’ailleurs été engagé par Jerry dans son salon. Plus de vingt ans après avoir débuté sa carrière, Jerry le natif de Mimongo ne se lasse pas de tondre des cheveux. Il est encore dans la force de l’âge : la trentaine révolue. C’est à Nzeng-Ayong, à quelques encablures du carrefour fin goudron que vous trouverez le salon de Jerry, si vous souhaitez vous faire beau et propre. Comme quoi,il n’y a pas de sot métier,mais que de sottes gens existent...

D.M

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