OYEM/Trois trafiquants appréhendés avec de l’ivoire

8 mai 20190
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Les éléphants sont de plus en plus chassés pour leurs défenses.Malgré l’interdiction de les chasser,les braconniers insistent et persistent. Les autorités se battent pour mettre fin à ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Prêts à mettre leur produit sur le marché illicite de l’ivoire, trois trafiquants ont été interpellés dans la ville d’Oyem (Nord Gabon), le 3 mai 2019. Il s’agit d’un un enseignant, un agent médical et un pêcheur.

Les mauvaises habitudes sont réputées avoir une oreille dure. Et plus on les évoque, plus elles perdurent. Comment y mettre fin ? Trois trafiquants ont été encore arrêtés le 3 mai dernier dans la capitale provinciale du Woleu-Ntem. Il s’agit d’un enseignant, un agent médical et un pêcheur. Réagissant à une information fournie par une personne ayant requis l’anonymat au sujet d’une transaction certaine et inhérente à l’ivoire, une équipe, constituée des agents de la Police Judiciaire et de ceux des Eaux et Forêts accompagnés de l’ONG Conservation Justice, s’est très vite rendue sur les lieux indiqués.

Avant l’arrivée des contrevenants avec le produit, l’équipe des défenseurs de l’environnement s’est discrètement dissimulée dans les alentours. L’opération devait se tenir dans un motel.

Les agents ont mis en place un dispositif pour la sécurisation des lieux. Ainsi, en apercevant trois hommes suspects entrés dans l’une des chambres de l’hôtel avec un sac noir, les agents se sont dirigés vers ladite chambre où ils ont surpris les nommés Georgelin Becka Mbeng (enseignant au lycée Richard Nguema Békalé), Gustave Assoumou (agent médical à l’ACNAMGS) et Maxime Owono (pêcheur) en flagrant délit de détention et commercialisation de deux pointes d’ivoire sectionnées en quatre morceaux.

Les trois suspects ont été conduits dans les locaux de la Police Judiciaire pour un interrogatoire suivi de deux perquisitions. La première, chez Georgelin Becka Mbeng, a permis de saisir trois armes : un calibre 12, un 14 millimètre et un 458 pour la grande chasse. La perquisition au domicile de Gustave Assoumou et Maxime Owono n’a produit aucun objet compromettant.

Les suspects ont été mis en garde à vue en attendant d’être déférés devant le procureur de la République. Ils risquent jusqu’à 6 mois de prison pour avoir violé les dispositions des articles 92, 274 et 275 du code forestier et l’article 3 du décret 163/PR/MEF du 19 janvier 2019 fixant les conditions de détention, de transport et de commercialisation des espèces animales sauvages, des trophées et des produits de la chasse.

MTM

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