PORT-GENTIL : Les Gabonais plongent dans le système « D »

17 mai 20170
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La débrouillardise a des nombreux visages. Les Gabonais s’y intéressent plus que jamais. Chaque jour, ils se lancent dans les petites activités laissées entre les mains des communautés amies : écaillage de poisson, pousseur de brouette, la liste est longue (Gabonews) :

« On a longtemps reproché aux nationaux d’être des bureaucrates. Mais, la donne commence à changer » constate Amelda Migueli, reporter dans une télévision de Port-Gentil. Dans les marchés et débarcadères de la commune, l’écaillage de poisson et le transport de bagages se développent presque chaque jour. La crise économique qui frappe le pays, est l’une des causes ayant conduit les jeunes gabonais à rejoindre les groupes de ressortissants étrangers. « L’emploi n’est plus facile à trouver. Pour gagner mon argent, j’ai pris une brouette depuis 11 mois et je transporte les choses jusqu’à la route » témoigne Régis au port môle. Les jours d’arrivée et de départ de bateaux ou pirogues, la recette peut varier entre 20.000 ou 30.000 frs cfa.

Nombreux comme Régis ne dédaignent plus exercer les petits métiers. Il n’est plus rare de rencontrer un jeune gabonais employé pour laver quotidiennement les assiettes dans des restaurants. « J’écaille le poisson, c’est Black, un ami ghanéen qui m’a guidé » raconte P.M, une fille d’à peine 20 ans au Centre de pêche. Le kilo de poisson écaillé se négocie à partir de 300 frs. Les marchés ont toujours constitué une mine d’or pour les petits métiers. Les Gabonais ne regardent plus avec dédain ces petites activités qui donnent pourtant du sourire aux pratiquants. « Il est mieux de trouver quelque chose à faire même en gagnant un peu » conseille le chef de service provincial de la famille, Pélagie Angoué.

La friperie est dans le viseur de ces nouveaux travailleurs indépendants. Globalement, ces activités dépendent des mouvements des commerçants et des clients dans les marchés. L’administration en charge de l’économie sociale devrait amener ces derniers à mieux s’organiser. Les activités fleurissent et permettent à bien de personnes de gagner leur pitance, le système de la débrouillardise s’ancre chez les Gabonais.

Danny KOUELE TOLE

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